Économie

Pétrole : les pays de l’Opep d’accord sur la prolongation des réductions

Les pays de l’Opep se sont entendus ce samedi pour prolonger l’accord historique sur la réduction de la production d’un mois supplémentaire, et de soumettre la proposition à leurs dix alliés de l’Opep+ comme la Russie. Les négociations entre les deux parties sont en cours par visioconférence.

La première réunion entre les ministres du pétrole de l’Opep a conduit à un accord pour « une extension d’un mois, en juillet », a indiqué à l’AFP le ministre l’Énergie Mohamed Arkab.

« La décision de réduire de 9,7 millions de barils par jour la production sera prise, si les 10 pays producteurs de pétrole qui ne sont pas membres de l’Opep l’acceptent », a déclaré le ministre iranien Bijan Zanganeh, cité par l’agence de presse Shana, repris par Ria Novosti.

« Nous avons une très bonne ambiance entre les pays Opep et non-Opep. Nous travaillons en parfaite symbiose sur les grandes questions », a déclaré optimiste plus tôt dans la journée M. Arkab, qui assure par ailleurs la présidence tournante de l’Opep.

Dans les faits, des membres de l’Opep comme l’Irak et le Nigéria sont soupçonnés de ne pas respecter leurs engagements de réduire la production, comme le stipule l’accord Opep+ signé le 12 avril, et entré en vigueur le 1er mai dernier. La Russie insiste d’ailleurs sur le respect « à 100% » des quotas de réduction par chacun des pays, dans un discours introductif de son ministre de l’Énergie Alexandre Novak à la conférence diffusée sur le site de l’Opep.

Les pays du groupe Opep+ ont réduit la production d’environ 8,6 mbj en mai (au lieu de 9,7 mbj), soit 11% de moins que le volume prévu, selon le fournisseur de données Kpler, cité par l’AFP.

Dans le camp des pays non-Opep, le Mexique a écarté vendredi toute nouvelle baisse de sa production : « nous ne pourrions pas ajuster davantage notre production », a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador au cours de sa conférence de presse quotidienne, taclant au passage, sans les nommer, les pays qui n’ont pas rempli « leur part du contrat ».

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