Économie

Pétrole : sombres perspectives pour la production algérienne, malgré la loi sur les hydrocarbures

Les perspectives de voir la production d’hydrocarbures de l’Algérie augmenter dans le court terme sont pratiquement inexistantes, et ce malgré l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, préviennent des experts cités ce dimanche par le magazine américain Forbes.

« Il est peu probable qu’un changement positif significatif de la production ait lieu avant la fin de la prochaine décennie », prévient Mostefa Ouki, chercheur à l’Oxford Institute for Energy Studies cité par Forbes.

« Il y a beaucoup de pièces mouvantes dans ce puzzle du risque politique, et avoir les conditions optimales en places demande beaucoup », estime pour sa part Anthony Skinner, directeur du cabinet de consulting Verisk Maplecroft.

« Si le projet de loi sur les hydrocarbures passe à la chambre haute du parlement, que l’élection présidentielle se déroule comme prévu le 12 décembre, et que l’Algérie connait une normalisation politique et que l’élan dont bénéficie le Hirak diminue, alors le gouvernement sera en position de force pour relancer la production », explique-t-il.

« Les investisseurs dans le pétrole et le gaz doivent sentir que le climat d’investissement est stable et prévisible – des conditions qui n’existent pas actuellement », a souligné Anthony Skinner.

« Il y a un sentiment omniprésent au sein du Hirak que l’augmentation des réserves et de la production de pétrole et de gaz signifie la cession du contrôle du secteur des hydrocarbures à des entreprises étrangères et le mouvement y est fermement opposé », a quant à lui affirmé Geoff Porter, président du North Africa Risk Consulting (NARCO).

Le même expert estime en outre que même si la loi sur les hydrocarbures est adoptée et que les investisseurs sont enclins à ouvrir de nouveaux sites de forage, il faudrait compter au moins trois avant que l’Algérie ne voit sa production augmenter.

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