Économie

Pétrole : un baril à 100 dollars dès 2022 ?

Bonne nouvelle pour l’économie algérienne fortement dépendante des exportations d’hydrocarbures. Les prix du pétrole pourraient remonter fortement dès l’année prochaine. Un baril à 100 dollars est de nouveau évoqué.

Après un creux historique jamais vu pendant le printemps 2020 à cause de la crise sanitaire, les prix du pétrole ont remonté progressivement jusqu’à se situer entre 80 et 85 dollars.

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L’arrivée fin novembre du variant Omicron du Covid-19 a ramené les prix en dessous de 70 dollars. Dans l’attente de l’évolution du nouveau variant, les cours se stabilisent autour de 70-75 dollars le baril. Mais une hausse fulgurante des prix n’est pas exclue par les analystes du marché pétrolier.

Les cours pourraient rebondir dès 2022 dans le sillage d’une très probable reprise de la demande mondiale. Celle-ci devrait se poursuivre en 2023 et maintenir les prix à des niveaux jamais vus depuis 2014, selon les analystes de la banque américaine Goldman Sachs. Le baril de pétrole pourrait dépasser le seuil des 100 dollars dès 2022, prévoit Damien Courval, responsable de la recherche énergétique du même cabinet.
« La demande était déjà revenue à un niveau record avant l’apparition d’Omicron, et il convient d’ajouter à cette tendance de fond une hausse importante de la demande en hydrocarbures pour les jets privés et une économie mondiale toujours en croissance », a expliqué l’analyste au cours d’une conférence de presse sur les perspectives énergétiques.
La banque américaine prévoit des records de la demande mondiale de pétrole en 2022 et 2023. « Vous voyez comment nous allons atteindre en moyenne un nouveau record de demande en 2022, et encore, en 2023 », a-t-il ajouté.

La menace de l’inflation

À mesure que les restrictions sur les déplacements et autres seront levées, il se pourrait que l’offre mondiale ne puisse pas répondre à la demande. Mais il y a un autre facteur qui pourrait booster les prix de l’or noir dès l’année prochaine.
Il s’agit de l’inflation généralisée qui ne pourra pas épargner les services pétroliers. A mesure que les quantités extraites augmenteront, les frais vont prendre la même courbe. « Il y a de l’inflation, partout ailleurs dans l’économie, et finalement il y a de l’inflation dans les services pétroliers », souligne le même analyste.

Au cours de l’année 2020, l’année la plus mauvaise pour le pétrole ces deux dernières décennies, les exportations algériennes d’hydrocarbures se sont élevées à 22 milliards de dollars. Les prévisions pour l’exercice en cours sont de 33 milliards de dollars.

En 2008, lorsque les cours du pétrole avaient atteint le record historique de 147 dollars le baril, les revenus de l’Algérie en hydrocarbures avaient dépassé les 80 milliards de dollars.

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