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Planche à billets : Benkhalfa réclame des garde-fous pour éviter un dérapage inflationniste

Planche à billets : Benkhalfa réclame des garde-fous pour éviter un dérapage inflationniste

NEWPRESS
Abderrahmane Benkhalfa, ex-ministre des Finances

L’ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a mis en garde ce mercredi 20 septembre contre les risques inflationnistes qui pourraient résulter de la mise en œuvre de la planche à billets.

Estimant que l’Algérie vit « une situation difficile » et non une crise économique, M. Benkhalfa considère que la structure de l’économie algérienne est en décalage par rapport à ses perspectives.

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Aller donc vers le financement non conventionnel relève de « l’exception », explique M. Benkhalfa sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. « Dans tous les pays qui ont pris cette voie, la décision était exceptionnelle et conjoncturelle sur une durée de trois ans. Nous sommes allés vers 5 ans et c’est un peu long », estime-t-il.

Dans ce contexte, l’ancien ministre des Finances appelle le gouvernement actuel à mettre en place « des garde-fous » pour éviter les risques d’un dérapage inflationniste. « Durant cette période, il faut mettre les deux fers au feu. Il faut, en même temps, utiliser cette voie avec des garde-fous pour que le robinet ne s’ouvrira pas », conseille-t-il. Et de prévenir :  « Le financement monétaire ronge le pouvoir d’achat et la valeur du dinar (algérien) ».

Pour ce faire, le gouvernement doit accompagner cette mesure par « des réformes structurelles », d’après M. Benkhalfa. Des réformes à plusieurs niveaux, allant du dossier des subventions jusqu’à celui des investissements directs.

« Parallèlement, il faut ouvrir les grands dossiers : les subventions, le partenariat public/privé, l’ouverture des capitaux des entreprises et des banques publiques, la réforme bancaire et la flexibilisation de la règle 51/49 pour les investissements directs », égrène-t-il. « Nous avons des ressources disponibles sur les plans national et international. Il faut les lever au même moment », suggère M. Benkhalfa.

Outre ces mesures, M. Benkhafla conseille au gouvernement de ne plus couvrir « tous les investissements » dégagés par la Banque d’Algérie, à « bancariser » l’économie, à récupérer  les « milliards de dinars » qui circulent dans les circuits informels et à éviter l’endettement étranger.

« Il faut que la Banque d’Algérie, la direction générale du Trésor et le ministère des Finances veillent à ne pas complètement couvrir tous les besoins systématiquement par la Banque d’Algérie. Il faut également bancariser l’économie et ramasser les ressources thésaurisées », insiste-t-il.

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