search-form-close
Planche à billets : les besoins du gouvernement enfin connus (Document)

Planche à billets : les besoins du gouvernement enfin connus (Document)

Anis Belghoul / NEWPRESS

Le besoin de financement du Trésor pour l’année 2017 « demeure supérieur à 500 milliards de dinars algériens ». L’annonce a été effectuée par le gouvernement dans son exposé des motifs du projet de loi portant amendement de l’ordonnance relative à la monnaie et le crédit, dont TSA détient une copie. Comprendre : le recours à la Planche à billets va concerner au moins ce montant.

Le gouvernement, qui présentera ce mardi le projet de loi devant les députés de l’Assemblée populaire national (APN), annonce d’emblée dans son exposé les difficultés économiques auxquelles fait fasse actuellement le pays.

Le pétrole trop bas pour l’Algérie

« L’Algérie fait face, depuis près de quatre années, à un choc externe sévère, découlant de la chute des prix sur le marché pétrolier mondial. […] C’est ainsi que l’épargne publique a été consommée, ce qui a conduit le Trésor à mobiliser des ressources additionnelles », explique le gouvernement, qui rappelle dans ce cadre qu’un emprunt obligataire national a été levé et que le Trésor a bénéficié de dividendes substantiels prélevés sur les résultats de la Banque d’Algérie.

« En dépit de tous ces apports, le besoin de financement du Trésor pour l’année 2017 demeure supérieur à 500 milliards DA », annonce ainsi le gouvernement, rappelant par ailleurs que le maintien des cours du pétrole à leur niveau actuel « accentuera les tensions sur la trésorerie de l’État, à court et moyen terme ». Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a clôturé vendredi au-dessus de 56 dollars.

C’est dans ce contexte que le gouvernement a donc décidé de recouvrir à l’instrument de financement connu sous la dénomination de « financement non conventionnel », d’« assouplissement quantitatif » ou encore de planche à billets. « L’objectif de cet amendement est d’autoriser la Banque d’Algérie, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à procéder à l’achat direct de titres émis par le Trésor », explique le gouvernement.

À quoi va servir cet argent ?

Ceci permettra selon le gouvernement de « couvrir les besoins de financement du Trésor », « financer le remboursement de la dette publique interne » et « le cas échéant, permettre au Trésor de doter en ressources, le Fonds National d’Investissement, au titre des prises de participations de l’État dans des investissements, ou de financements à long terme de programmes publics d’investissement ».

« Cet instrument non conventionnel dont l’objet est de permettre la mobilisation par le Trésor de financements exceptionnels, revêt un caractère transitoire, limité dans le temps à cinq années. Son utilisation doit être rigoureusement encadrée et soumise à un suivi contenu », affirme le gouvernement.

« Ce dispositif est mis en œuvre pour accompagner la réalisation de réformes structurelles et budgétaire devant aboutir, au plus tard à l’issue de la période considérée, au rétablissement des équilibres macroéconomiques », notamment « les équilibres de la Trésorerie de l’État » et « l’équilibre de la balance des paiements », stipule le gouvernement.

  • Les derniers articles

close