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Pour le 2e mardi de suite, la marche des étudiants à Alger empêchée

Pour le 2e mardi de suite, la marche des étudiants à Alger empêchée

La marche des étudiants à Alger a été de nouveau empêchée par les forces de l’ordre. C’est la deuxième fois que cela arrive en une semaine, confirmant qu’il s’agit là de la nouvelle stratégie des autorités vis-à-vis du Hirak estudiantin et non d’une décision conjoncturelle imposée par des circonstances particulières.

Les étudiants doivent désormais prendre en compte cette nouvelle donne, à savoir que leur manifestation hebdomadaire, tolérée pendant deux ans, ne le sera peut-être plus dans les rues de la capitale.

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En revanche, les manifestations estudiantines se sont déroulées sans incidents à Tizi-Ouzou et Bejaïa.

Mardi dernier, les manifestants avaient été bloqués à la Place des Martyrs et des dizaines d’interpellations ont été opérées parmi les étudiants et les nombreux citoyens venus leur prêter main forte.

Le scénario s’est répété presque à l’identique en ce 115e mardi du Hirak. À la seule différence que les organisateurs de la marche ont opté un autre lieu pour le départ de la procession, le centre d’Alger au lieu de la Place des Martyres. La tentative de diversion pour tromper la vigilance des policiers n’a pas fonctionné.

Un important dispositif de sécurité était déployé dès la matinée. Les places fortes du Hirak estudiantin étaient occupées par des dizaines de camions de CRS, notamment la Place des Martyrs, les alentours de la Fac centrale à la rue Didouche Mourad et l’esplanade de la Grande poste.

Plusieurs interpellations

Vers 11h, les premiers manifestants arrivent et les interpellations ne tarderont pas à commencer. La police procède à des contrôles et effectue des arrestations. Plusieurs étudiants et simples citoyens sont interpellés et mis dans les paniers à salade de la police, ces immenses fourgons blancs destinés au transport de prisonniers.

Parmi les personnes arrêtées, beaucoup de femmes. Des unités féminines de la police sont même déployées, sans doute pour l’interpellation des étudiantes et des citoyennes venues participer à la manifestation.

Les arrestations ont eu lieu en plusieurs endroits, particulièrement au niveau de la rue Victor-Hugo, adjacente de la rue Didouche-Mourad.

Abdenour Aït Said, figure connue du Hirak estudiantin, est de nouveau dans la liste des personnes interpellées, comme lors de la répression de la marche de la semaine passée.

Jusqu’à 15h, les manifestants arrêtés étaient toujours retenus dans différents commissariats de la capitale. La semaine passée, des dizaines d’étudiants et de citoyens avaient été interpellés, mais ils ont été presque tous relâchés. Un seul manifestant a été présenté devant la justice et incarcéré. Il s’agit de l’étudiant Massoum Mahieddine Abdelfateh.

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