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Pour le mouvement Al Mouwatana, « la guerre des clans est déclarée »

Pour le mouvement Al Mouwatana, « la guerre des clans est déclarée »

Le mouvement « Al Moutawana », récemment lancé par un certain nombre de personnalités politiques et de la société civile, a estimé ce samedi que la «guerre des clans » est désormais déclarée après l’éclatement du scandale de la cocaïne.

«La guerre des clans étant déclarée, le couvercle sera levé au moins sur une partie de la vérité », estime Al Mouwtana dans un communiqué signé par son porte-parole, Zoubida Assoul.

«Le risque maintenant est que les règlements de compte débordent en faisant payer les seconds couteaux et les innocents. Ce n’est plus le régime seulement qui est menacé d’effondrement mais l’État en entier », redoute le mouvement.

L’affaire de la cocaïne, qui « a pris l’allure d’une crise d’État », a « exacerbé les luttes internes » au régime et a « dévoilé aux Algériens l’étendue du délabrement des institutions sous le règne de M. Bouteflika », note le texte.

Ce mouvement se dit « extrêmement inquiet » après les révélations faisant suite à la saisie de stupéfiants devenus, une « affaire d’État », signe de l’ampleur de la corruption, selon lui.

« Les accointances de membres de différentes institutions et en particulier du corps de la justice dans les opérations de blanchiment d’argent, de corruption dans le foncier, des passe-droits dans les grands projets d’immobilier et surtout de trafic de drogue montrent l’ampleur de la corruption qui sévit dans le pays ! Les quantités effarantes de cocaïne saisies, les sommes colossales thésaurisées et les liens tissés entre la criminalité internationale et des réseaux intérieurs sous couverture de hauts fonctionnaires véreux démontrent à l’opinion publique l’ampleur du système de corruption mis en œuvre en lieu et place d’un État de droit », observe Al Mouwatana.

«Les complicités sont telles, que les hautes sphères du pouvoir se trouvent directement ou indirectement impliquées dans ces scandales gravissimes », souligne-t-il, ajoutant que «la responsabilité politique du Président Abdelaziz Bouteflika et de son régime est objectivement totalement engagée ».

Vers une saisine du Conseil Constitutionnel, relative aux droits et libertés publiques

Face à cette situation, Mouwatana appelle les Algériens, en particulier la classe politique et la société civile, à « se départir d’une position de résignation et à prendre leur responsabilité politique en exigeant la vérité sur les dérives du régime, en les condamnant et en s’engageant activement en faveur du véritable changement auquel aspire le pays ».

« La renonciation au 5ème mandat, l’organisation de vraies élections présidentielles et l’ouverture d’une période de transition pour refonder l’État sont la voie la plus sûre pour retrouver une vraie stabilité, réhabiliter le droit et engager le pays sur la voie de la dignité et du développement », note le texte.

L’instance de coordination du mouvement qui s’est réunie mardi a décidé d’organiser une conférence nationale sur la citoyenneté à la rentrée sociale. Elle envisage également de rendre publique dans les prochains jours une charte de la citoyenneté et une plateforme d’inscription sera mise en place pour les adhésions directes. Par ailleurs, cette instance animera bientôt une conférence de presse pour évoquer une initiative de la saisine du Conseil Constitutionnel, relative aux droits et libertés publiques.

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