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Pour Sofiane Djilali, le pouvoir doit « négocier son départ et non pas son maintien »

Pour Sofiane Djilali, le pouvoir doit « négocier son départ et non pas son maintien »

Le président du parti Jil Jadid Sofiane Djilali a réagi, ce samedi 8 juin, au discours prononcé jeudi par le chef de l’État intérimaire Abdelkader Bensalah, estimant que le pouvoir « doit négocier son départ et non pas son maintien ».

« Il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime, plus qu’une seule issue : remettre le pouvoir au peuple. Toute autre manœuvre aboutira à une situation inextricable », estime Sofiane Djilali dans un communiqué. « La question centrale est maintenant comment passer à un nouveau régime politique sans aggraver les conséquences désastreuses de la gestion de l’ancien régime », considère-t-il en outre.

« Mr Bensalah a certes parlé de ‘’dialogue’’ et ‘’d’élections présidentielles’’ comme seule voie de salut. La proposition en soi n’est pas dénuée d’intérêt, encore faudrait-il que le pouvoir soit digne de confiance », estime Djilali, pour qui le pouvoir « doit négocier son départ et non pas son maintien ».

« S’il a encore un sentiment patriotique, et s’il veut engager l’Algérie sur la voie du changement pacifique, [le pouvoir] doit apporter quelques preuves de sa bonne volonté », estime le président de Jil Jadid. Pour ce faire, Sofiane Djilali préconise « la désignation d’une commission, formée d’hommes et de femmes intègres, potentiellement acceptée par tous, et qui serait mandatée pour nouer des contacts avec tous les partenaires politiques ».

« Cette phase de discussions permettrait de s’entendre sur la phase finale du dialogue, en particulier pour préciser la composante de l’autorité qui aurait à la gérer ainsi que l’ordre du jour », indique le président du parti, précisant que l’ordre du jour devrait porter entre autres sur « la libération de tous les détenus politiques et d’opinions », « le changement du gouvernement avec la désignation consensuelle de compétences neutres et le départ de tous les anciens membres des gouvernements de Bouteflika », « la négociation sur la nature, les pouvoirs et la composante de la future autorité qui aura la responsabilité d’administrer les élections », ainsi que « la date des prochaines élections ».

« Le temps presse et le pouvoir est maintenant interpellé par l’urgence de la situation », a conclu Sofiane Djilali.

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