
L’Algérie est admise à l’adhésion au traité d’amitié et de coopération de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). A la 58e session du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’organisation, le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf a expliqué les motifs derrière la décision de rejoindre ce traité et réitéré les positions fermes de l’Algérie concernant le respect du droit international.
L’Algérie apprécie et admire l’ASEAN qui a “démontré avec aptitude, par ses activités et ses actions et par les résultats et réalisations qu’elle a obtenus, comment la coopération régionale peut favoriser le changement, renforcer la stabilité et parvenir à une prospérité partagée pour tous”, a déclaré Ahmed Attaf dans son discours.
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Cette organisation, a-t-il estimé, est un “modèle remarquable d’intégration régionale qui peut véritablement inspirer des efforts similaires dans le monde entier, et en Afrique en particulier”.
Outre sa volonté de renforcer les relations d’amitié et de coopération qui l’unissent de longue date aux Etats membres de l’organisation, l’Algérie adhère aussi à l’ASEAN car elle partage avec les États membres le même “engagement indéfectible” envers les principes du traité d’amitié et de coopération, des principes qui sont les mêmes que ceux de la Charte des Nations-Unies, a expliqué le ministre des Affaires étrangères.
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Violations du droit international : l’Algérie réitère sa dénonciation
L’Algérie, a ajouté Ahmed Attaf, partage avec les Etats membres de l’ASEAN le constat que le monde a “un besoin urgent d’un engagement renouvelé envers ces principes, en particulier à la lumière des évolutions et des tendances profondément inquiétantes qui se déroulent sous nos yeux jour après jour”.
Parmi ces évolutions “inquiétantes”, Ahmed Attaf a cité “la tendance croissante à recourir ouvertement à la force, au mépris de toutes les normes et règles établies”, “la violation délibérée du droit international, y compris des principes fondamentaux de la charte des Nations-Unies”, et, plus préoccupant encore, “la marginalisation progressive de l’ONU, l’affaiblissement de l’ensemble du système onusien et la transformation du Conseil de sécurité lui-même en un organe impuissant et presque paralysé”.
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Face à ces évolutions qui “remodèlent l’ensemble du paysage mondial”, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé l’engagement de l’Algérie à œuvrer aux côtés de l’ASEAN pour la défense des “valeurs de paix, de respect mutuel et de véritable coopération” et la promotion du respect des règles du droit international, ainsi que pour “privilégier la diplomatie à la confrontation, de faire respecter l’État de droit à la force et de donner la priorité au multilatéralisme à l’unilatéralisme”. “C’est la seule façon de parvenir à un avenir de paix et de prospérité pour toute l’humanité”, a-t-il conclu.