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Poutine s’érige en garant de la stabilité avant la présidentielle russe

Poutine s’érige en garant de la stabilité avant la présidentielle russe

Le président russe Vladimir Poutine s’est posé jeudi en seul garant de la stabilité face à une opposition marginalisée et accusée de vouloir plonger la Russie dans le chaos, au cours d’un face-à-face offensif avec la presse.

Une semaine après avoir officialisé sa candidature à la présidentielle de mars pour un quatrième mandat qui le porterait au pouvoir jusqu’en 2024, le maître du Kremlin s’est livré à un exercice dont il est friand : devant plus de 1.600 journalistes, il a répondu pendant 3H40 à des questions sur la vie quotidienne, l’économie ou les grands dossiers internationaux.

Plus que ses intentions pour les six ans à venir, il a été amené à s’expliquer sur l’absence de réel concurrent à ce scrutin attendu le 18 mars, pour lequel il est crédité par l’institut indépendant Levada de 75% des intentions de vote.

Après avoir expliqué souhaiter un système politique « concurrentiel » et s’être défendu d’écarter l’opposition, il a été interpellé par la candidate libérale Ksenia Sobtchak, accréditée en tant que journaliste de la chaîne de télévision indépendante Dojd.

Elle l’a interrogé sur les entraves rencontrées par le principal opposant Alexeï Navalny, empêché de se présenter pour des condamnations en justice, et les assassinats de personnalités critiques du pouvoir.

« Le pouvoir n’a peur de personne », a-t-il répliqué, brandissant le chiffon rouge de l’Ukraine qui a connu un tournant pro-occidental en 2014 à l’issue du mouvement du Maïdan, et qui est aujourd’hui en proie à un conflit avec des séparatistes prorusses dans l’Est et à une fronde politique menée par l’opposant Mikheïl Saakachvili.

« Vous voulez avoir des dizaines de Saakachvili qui courent sur nos places ? (…) Que de tels Saakachvili déstabilisent la situation dans le pays ? », a-t-il lancé. « Vous voulez que nous vivions d’un Maïdan à l’autre ? Vous voulez que nous ayons des tentatives de coup d’Etat ? (…) Je suis convaincu qu’une majorité de citoyens russes ne le veut pas et ne le permettra pas ».

Devenu président en 2000 dans un pays au pouvoir instable et à l’économie chancelante, M. Poutine est loué par nombre de ses concitoyens pour avoir été l’homme d’une nouvelle prospérité, notamment grâce à la manne pétrolière, et du retour de la Russie sur la scène internationale.

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