Le président de l’Autorité de préparation et de surveillance des élections, Mohamed Charfi, a mis en avant l’engagement de l’armée à ne pas s’immiscer dans « la construction des présidents » comme l’un des principaux critères à même de garantir la sincérité des futures élections présidentielles prévues pour le 12 décembre prochain.

« C’est une chance que notre armée nationale populaire s’engage à ne plus s’immiscer dans la ‘construction des présidents’. C’est un pas important qu’on doit considérer comme un acquis et s’en prévaloir demain et pour l’éternité », a estimé Mohamed Charfi dans un entretien accordé ce mercredi à la radio nationale francophone.

« Les gens doivent prendre conscience qu’une déclaration comme celle d’El Djeich qui affirme que ‘l’ère de fabrication des présidents est révolue’ est une rupture qui est annoncée », a-t-il affirmé.

Pour le président de l’Autorité de contrôle des élections, cet « engagement » de l’armée constitue « l’une des garanties qui nous assurent que nous, en tant qu’autorité, allons réussir sans interférences et sans aucune pression », a-t-il indiqué. « Toute pression, toute interférence va démentir cet engagement de l’institution militaire. C’est un des acquis les plus importants de la période que nous traversons », a estimé M. Charfi.

Mohamed Charfi a également confirmé avoir conscience de l’ampleur de la tâche qui l’attend ainsi que l’autorité qu’il préside. « C’est un grand défi, et nous le ressentons comme ça. Nous le ressentons comme un défi positif au service du pays, qui est à la hauteur du défi qu’ont relevé nos parents quand ils ont pris la décision de déclencher la Révolution de Novembre », a déclaré l’ancien ministre de la Justice.

« C’est l’engagement de ma vie pour permettre aux citoyens d’exercer librement leur scrutin et que le président qui sera élu sera réellement celui qui a été élu par le peuple », a promis Mohamed Charfi. « Maintenant, le citoyen doit m’aider. Pour ce faire, il doit s’inscrire dans les listes électorales et être présent dans les bureaux de vote », a-t-il préconisé.

« La sincérité du scrutin dépend aussi du citoyen lui-même. Dans les bureaux de vote, le citoyen a un rôle à jouer à notre côté. Avec nous à côté des citoyens, je pense que la transparence et la sincérité du scrutin sera assurée à 100% », a avancé le président de l’autorité.