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Procès en appel des six Ahmadis à Batna : « C’est un procès politique »

Procès en appel des six Ahmadis à Batna : « C’est un procès politique »

Le procès en appel des six Ahmadis s’est tenu mercredi en milieu d’après-midi à la Cour de Batna, et le verdict a été fixé pour le 28 juin prochain, a-t-on appris auprès d’un de leurs avocats, Me Salah Dabouz. Lors de l’audience, la présidente du tribunal s’est notamment intéressée à l’activité de ce mouvement religieux.

« Comment cette branche est arrivée en Algérie ? », a-t-elle interrogé. « À travers les télévisions satellitaires et les sites », ont répondu les accusés. « Comment vous vous êtes rencontrés ?», « Qui vous a initié ? », « Combien y a-t-il de prêches dans la prière du vendredi ? », « Vous n’avez pas d’autorisation pour faire la collecte de fonds », « D’où tenez-vous les documents ? », « Vous activez dans une association non agréée » et « vous détenez des documents qui portent atteinte à l’intérêt de la Nation » sont autant de questions soulevées par la magistrate.

« Nous ne faisons pas de collecte, mais il s’agit de cotisations entre membres. Et nous n’avons pas d’association », ont répondu les accusés.

Alors que la défense a axé sa plaidoirie sur le fait que la Constitution qui garantit la liberté d’expression, de conscience et de regroupement, a été violée, la représentante de la direction des Affaires religieuses, qui s’est constituée partie civile, a, elle, réclamé deux millions de DA d’amende, selon notre source. « Une preuve que c’est un procès politique », a commenté Salah Dabouze qui a contesté la présence de la représentante.

Déclarés coupables, en première instance, de « gestion d’une association non enregistrée », de « collecte de dons sans autorisation » et de « diffusion de documents étrangers constituant un danger pour les intérêts de la Nation », les six Ahmadis avaient été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de deux à quatre ans et à des amendes d’un montant de 300 000 DA.

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