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Qatar : l’impact de l’embargo s’estompe mais les risques persistent

Qatar : l’impact de l’embargo s’estompe mais les risques persistent

L’impact économique et financier direct sur le Qatar de l’embargo imposé par plusieurs voisins du Golfe dont l’Arabie saoudite s’estompe, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) soulignant toutefois que certains risques persistent.

Dans son rapport sur les consultations menées au titre de l’article IV avec le Qatar publié tard lundi soir, le FMI affirme que l’effet de l’embargo imposé il y a neuf mois sur l’activité économique du Qatar a été « transitoire », de nouvelles voies commerciales ayant été établies.

La croissance économique de ce richissime petit émirat gazier reste positive en dépit de l’embargo maritime, aérien et terrestre imposé depuis juin 2017 par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn (trois voisins du Qatar dans le Golfe) et l’Egypte, souligne le FMI.

Depuis l’adoption de ces sanctions, les investissements étrangers et les dépôts du secteur privé local ont baissé de 40 milliards de dollars, mais cette chute a été compensée par des injections de liquidités effectuées par la Banque centrale du Qatar et la Qatar Investment Authority, le fonds souverain de l’émirat.

L’économie du Qatar, un pays qui comme ses voisins du Golfe vit de sa production d’hydrocarbures, a elle aussi été affectée par la chute des prix du pétrole.

Selon le FMI, la croissance de l’activité hors hydrocarbures a baissé en 2017 avec un taux de 4%, en raison des mesures d’austérité et de l’embargo, alors qu’elle avait atteint les 5,6% l’année précédente.

La croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) en 2017 a été de 2,1%, non loin des 2,2% de l’année précédente, alors que le déficit budgétaire s’est réduit à 6,0% du PIB, contre un déficit de 9,2% en 2016, poursuit le FMI.

Même si l’économie du Qatar, son système bancaire et financier restent solides, certains risques persistent, relève le Fonds.

« Les principaux risques sont liés à la possibilité d’une nouvelle baisse des prix des hydrocarbures, l’application de mesures budgétaires envisagées, et l’incertitude associée à l’impact persistant de la brouille diplomatique », souligne-t-il.

Un escalade de la crise diplomatique pourrait avoir des conséquences néfastes sur les financements étrangers et la croissance, prévient le FMI, ajoutant que le système bancaire devrait s’adapter à un nouveau modèle de financement.

Le FMI a appelé les autorités du Qatar à introduire davantage de réformes économiques et à réduire les subventions face à l’effondrement des prix de l’ énergie.

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