Politique

Quand Ferhat Ait Ali parle des rêves des Algériens (Vidéo)

Le ministre de l’Industrie n’en finit pas avec l’histoire de l’importation des véhicules. Après avoir dit non au retour à l’importation des voitures de moins trois ans et jugé que les Algériens ne devraient fixer eux-mêmes les priorités, Ferhat Ait Ali reste droit dans ses bottes.

« Avec la baisse des réserves de change, des prix de pétrole, nous devons préserver les réserves, unique garantie du dinar et de la souveraineté du pays pour le fonctionnement de l’économie et de la vie publique. Pour cela, il faut que le citoyen ne fixe pas lui-même ses besoins personnels ou catégoriels concernant les importations du pays. Quand vous perdez 50 % de vos revenus et que vous voulez garder le même rythme de dépenses, c’est comme dire après moi le déluge », a-t-il déclaré fin décembre sur la Radio nationale.

Le même jour, il avait jugé que le marché automobile n’était pas une priorité du gouvernement.

Droit dans ses bottes, Ferhat Ait Ali a remis une couche ce samedi 13 février. Cette fois, il a évoqué les rêves des Algériens. « On a inoculé aux Algériens quelques rêves destructeurs de l’économie », a-t-il dit. «Avant, le rêve d’un Algérien était que son fils aille à l’école, devenir enseignant, médecin, que son pays reste indépendant. Parce que l’indépendance politique sans l’indépendance économique n’a aucun sens », a expliqué Ferhat Ait Ali, en affirmant qu’ « aujourd’hui, il y a des rêves impossibles ».

Le ministre de l’Industrie a dénoncé « des courants et des intérêts » qui « poussent la société qui, à son tour, va pousser l’État, malgré nous, vers la faillite ». « C’est irresponsable », a-t-il dit, en affirmant que son ministère « n’est pas là pour concrétiser des rêves qui ne sont pas en réalité ceux des Algériens, mais pour relancer l’industrie ».

Ferhat Ait Ali a indiqué qu’ « au maximum, nous pourrions importer 200.000 voitures », ce qui va concerner 200.000 Algériens. « L’Algérie compte 45 millions d’habitants dont six millions de travailleurs déclarés à la CNAS, sans compter les autres. Il y a 20 millions d’Algériens qui travaillent d’une manière ou d’une autre, qui ont besoin de voir leurs conditions s’améliorer », a-t-il estimé.

« Et les Algériens des zones d’ombre, leur rêve c’est la voiture ? » « On parle de quel Algérien ? », a-t-il interrogé, en accusant certains médias de « fabriquer une opinion publique restreinte » qui ne dépasse « 200.000 à 300.000 personnes ». « Les Algériens ont un grand rêve, celui d’une Algérie debout », a-t-il conclu.

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