Saïd Benmouffok est un franco-algérien qui ne manque pas d’ambition. Dans le militantisme politique depuis le lycée, il vise désormais haut. Aux municipales de mars 2026, il briguera le poste de maire de Paris qu’occupe actuellement la socialiste Anne Hidalgo, dont il a été conseiller par le passé. Le jeune homme politique porte une vision différente pour la société française.
Ce professeur de philosophie est né à Alger il y a 41 ans. Alors qu’il était encore très jeune, sa famille a émigré en France et s’est installée à Bonnières, puis à Mantes-la-Jolie, en région parisienne. Comme il le raconte au média local « 78 actu », ses premiers pas en politique, il les a fait au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, envers lequel il reconnaît avoir une dette. Après ses études supérieures, il a choisi d’enseigner la philosophie dans ce même établissement.
« Un exemple du vivre-ensemble »
« Ce lycée est un exemple de vivre-ensemble. J’ai voulu y rester comme enseignant, car j’estimais avoir une dette envers lui », explique ce franco-algérien qui s’est frayé son chemin dans le monde politique français.
C’est aussi là qu’il s’est frotté pour la première fois au militantisme et à l’action politique. Mantes-la-Jolie est « un territoire qui m’a fait, qui a nourri mes convictions de gauche, mes convictions de justice sociale, de lutte antiraciste. C’est un territoire de grande diversité et très dynamique », ajoute-t-il.
Militant d’abord au parti socialiste, son grand regret est de voir cette ville, dont il était conseiller municipal, tomber aux mains de l’extrême-droite en 2014, par la faute d’une gauche désunie.
Saïd Benmouffok, candidat à la mairie de Paris : « Je suis résolu et déterminé »
Après cet « exercice difficile, mais formateur », il démissionne de son mandat et devient conseiller pour les questions de jeunesse d’Anne Hidalgo, maire de Paris.
En 2018, il cofonde le mouvement Place publique avec Raphaël Glucksmann. C’est sous la bannière de ce mouvement qu’il se présentera aux prochaines municipales.
S’il y va, ce n’est pour faire de la figuration. Il y croit fermement. « Je pense que Paris continuera d’être défendu par une personnalité de gauche, j’espère y contribuer. C’est devenu le sens de mon engagement, Paris est un monde », dit-il, assurant connaître de « l’intérieur » la mairie de la capitale française. « Je suis confiant, optimiste, résolu et déterminé », insiste-t-il.
Le jeune d’origine algérienne veut apporter de la sérénité dans le débat public et lutter contre les préjugés, les discriminations et les stigmatisations. « Je n’ai pas moins de peine quand je vois un juif être insulté dans la rue, de même qu’un musulman, ou encore pire quand il se fait assassiner comme cela a malheureusement été le cas pour Aboubakar Cissé », résume-t-il.