Économie

Rachat des actifs d’Anadarko en Algérie par Total : Mohamed Arkab fait machine arrière

Le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a affirmé ce lundi que l’Algérie « cherchera un bon compromis » concernant l’acquisition des actifs dans le pays de la compagnie pétrolière américaine Anadarko par la compagnie pétrolière française Total, rapporte l’agence Reuters ce lundi.

« La Sonatrach cherchera un bon compromis », a déclaré le ministre de l’Énergie à propos de ce dossier, en marge de sa visite au gisement de gaz de Tindouf. « La Sonatrach doit entretenir de bonnes relations avec des partenaires étrangers pour développer ses programmes », a précisé Arkab, ajoutant que la compagnie pétrolière nationale « préserverait ses intérêts ».

Total avait annoncé dimanche 5 mai avoir signé un accord pour 8,8 milliards de dollars avec l’américain Occidental Petroleum en vue d’acquérir les actifs en Afrique de la compagnie américaine Anadarko dans le cas où cette dernière serait rachetée par Occidental Petroleum. Occidental est finalement sorti vainqueur le 10 mai d’une guerre d’enchères avec le géant américain Chevron qui lui a permis d’acquérir Anadarko pour 57 milliards de dollars, ouvrant la voie à Total pour l’acquisition des actifs d’Anadarko en Afrique, dont l’Algérie.

Les récents propos de Mohamed Arkab contrastent avec ceux prononcés la veille, dans lesquels il laissait entendre que l’Algérie s’opposerait au rachat des actifs d’Anadarko en Algérie. « Jusqu’à présent, nous sommes d’accord avec notre partenaire [Anadarko], avec lequel nous avons réalisé de grands projets qui ont été éminemment profitables pour Sonatrach », avait déclaré ce dimanche le ministre de l’Énergie, cité par l’agence APS. « Nous avons de très bonnes relations avec Anadarko et nous continuerons à traiter avec lui par l’intermédiaire de Sonatrach », avait indiqué le ministre, laissant ainsi entendre que le gouvernement s’opposerait à l’accord.

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