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Radio M répond au ministère de la Communication

Radio M répond au ministère de la Communication

L’éditeur de Radio M répond au ministre de la Communication qui a accusé hier dimanche le média d’avoir été créé grâce à des fonds provenant de l’étranger.

« L’affirmation du ministre selon laquelle Radio M ‘a été lancée grâce à des fonds en provenance de l’étranger’ est une grave atteinte à ses équipes, ses actionnaires et ses partenaires commerciaux », écrit l’éditeur dans un communiqué rendu public ce lundi 13 avril.

L’éditeur apporte quelques précisions sur la création et le mode de financement de Radio M, « une web Radio née modestement en 2013 avec les fonds propres d’Interface Médias SPA et qui s’est lentement développée depuis sept ans grâce à l’engagement de ses travailleurs et de ses actionnaires ».

« Interface Médias l’éditeur de Radio m et de Maghreb Emergent est une société par actions, de droit algérien. Son actionnariat diversifié est composé des journalistes fondateurs, de collaborateurs et de sociétés algériennes leaders de leurs secteurs économiques (Emballage, Pharmacie, BTP, Edition, Boisson, Conseil financier). Aucun actionnaire ne détient plus de 19 % du capital action. Les investisseurs privés ont fait confiance à un projet professionnel sérieux soutenu par la rédaction ainée de Maghreb Emergent, née 3 ans plus tôt », rappelle encore le communiqué.

Il a fait remanier une première dépêche de l’APS pour en ôter une charge, finalement dérisoire, portée sur le recours au crowdfunding (financement participatif) auprès de notre public (dans la diaspora et en Algérie) pour rassembler la dotation du prix Ali Bey Boudoukha du meilleur article d’investigation organisé par Maghreb Emergent (2014, 2017, 2019) ».

« Évoquer un recours à des financements étrangers pour lancer une web radio, laisse croire au public que l’investissement est important et les revenus nuls. Radio M est une petite structure qui génère des revenus publicitaires (…), à l’utilisation de ses petits moyens audiovisuels pour la production commerciale de vidéos et de spots audio » et à la Chaine YouTube qui « génère également depuis 2018 des revenus publicitaires », fait savoir l’éditeur.

Dimanche 12 avril, trois jours après le blocage de Radio M et de Maghreb Emergent, le ministère de la Communication avait rappelé l’obligation pour les médias de se conformer à la loi qui interdit les financements étrangers.

« Cette radio (Radio M, ndlr) a été lancée grâce à une addition de fonds issus éventuellement d’une collecte publique organisée dans le cadre d’une opération de crowdfunding et de dons en provenance de l’étranger, par le canal d’organismes se donnant pour vocation affichée de renforcer les processus dits de +modernisation+ et de +démocratisation+ », avait indiqué le ministère.

Pour l’éditeur de Radio M, cette sortie constitue une reconnaissance par le gouvernement algérien « à travers son porte- parole » de « sa responsabilité dans la censure des deux sites d’information en ligne Maghreb Emergent et Radiom.info, en violation de l’article 50 de la constitution qui stipule que « la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne est garantie et ne doit être restreinte par aucune forme de censure préalable ».

L’éditeur qualifie la tentative de nuire à Radio M de « combat d’arrière-garde contre la liberté réclamée par les Algériens » et évoque la possibilité, « d’ester en justice le ministre de la Communication ».

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