Abdelaziz Rahabi a réagi ce vendredi dans une déclaration à TSA à la résolution adoptée hier jeudi par le Parlement européen sur l’Algérie.
« La résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie ne peut être acceptée tant dans la forme que dans le fond. Même si elle n’est pas contraignante, son caractère général, marqué par le sceau de l’urgence alors que le pays connait un processus interne autonome de transformation long de 9 mois, autorise à la qualifier d’immixtion dans les affaires internes d’un Etat souverain », affirme le diplomate et ancien ministre de la Communication.
Rahabi qualifie cette résolution d’ingérence dans l’agenda politique national.
« En adoptant ce texte dans ce contexte, le Parlement européen s’ingère directement dans notre agenda politique national qui doit rester une affaire algéro-algérienne en tout temps et en toute circonstance », déplore-t-il.
Pour lui, les eurodéputés « se placent ainsi à contre-courant de la dynamique du Hirak, cherchent à déconsidérer les forces politiques nationales pour entacher leur crédibilité et leur légitimé et usent d’un discours incantatoire à l’endroit de l’Algérie, partenaire fiable et peu exigeant et premier client au sud de la méditerranée. »
Rahabi, qui a décidé de boycotter la présidentielle du 12 décembre, et qui participe aux marches du vendredi, réagit aussi à la menace de l’Algérie, exprimée hier jeudi par le ministère des Affaires étrangères de revoir ses relations avec l’Union européenne.
« Je me réjouis que mon pays envisage enfin de procéder à un examen serein de ses relations avec les institutions européennes. La démocratisation de l’Algérie est une demande d’essence populaire, de nature interne, d’envergure massive et de caractère irréversible qui s’est imposé pacifiquement, sans le soutien de l‘étranger et en dépit d’un inexplicable black-out médiatique international. Elle ne représente une menace pour personne et satisfait aux conditions d’un processus de transition démocratique lequel le peuple algérien doit rester seul maître de son destin », conclut-il.