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Rapport de l’ONU sur le Sahara occidental : le Polisario satisfait, dément la présence de ses combattants à Guerguerat

Rapport de l’ONU sur le Sahara occidental : le Polisario satisfait, dément la présence de ses combattants à Guerguerat

Le Front Polisario a pris note avec satisfaction du rapport du Secrétaire général de l’ONU soumis au Conseil de sécurité fin mars sur le Sahara occidental, tout en réaffirmant son attachement au processus de paix et son soutien aux efforts onusiens, dans le but de parvenir à une solution pacifique garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le Front Polisario a exprimé, dans un communiqué repris vendredi par l’agence de presse sahraouie (SPS), son « ferme attachement au processus de paix et son soutien sans réserve aux efforts des Nations unies et de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans le but de parvenir à une solution pacifique garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

Il a souligné également que « le rapport réfute clairement tous les mensonges et les allégations infondées du Maroc, concernant une prétendue violation du cessez-le-feu par le Front Polisario ».

La réaction du Front Polisario intervient au lendemain du démenti formel apporté par l’ONU aux accusations du Maroc concernant la prétendue présence d’éléments armés sahraouis dans la zone démilitarisée d’El-Guergarat, sous surveillance des Nations unies.

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« Nos collègues de la Minurso n’ont observé aucun mouvement d’éléments militaires dans le territoire nord-est. La Minurso continue de suivre la situation de près », avait déclaré, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, lors de son point de presse quotidien.

S’agissant du respect des droits de l’Homme, souligne le Front Polisario, « le rapport fournit de bonnes indications de violations du Maroc des droits de l’Homme des Sahraouis dans les territoires occupés, y compris le procès de Gdeim Izik », notant que « le rapport reconnaît que les violations des droits de l’Homme sont liés à la non-application du droit à l’autodétermination ».

Dans le même contexte, le rapport souligne « la nécessité d’un mécanisme important, indépendant et impartial chargé de surveiller la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, a expliqué le Front Polisario, indiquant que le rapport « souligne également le respect et la promotion des droits de l’Homme par le Polisario dans les camps de réfugiés sahraouis ».

Concernant les difficultés qui entravent l’efficacité de la Mission de l’Onu pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), le Polisario a précisé que, « pour la première fois, le rapport reconnaît que le fonctionnement de la Minurso dépend de sa capacité à accomplir toutes les tâches des opérations de maintien de la paix, dont le Front Polisario a demandé à plusieurs fois ».

Le rapport met également en évidence, souligne le Front Polisario, toutes les actions marocaines représentant un défi pour la mission, comme les obstacles imposés par le Maroc d’entraver le travail de la Minurso comme « l’immatriculation des véhicules des Nations unies avec plaques marocaines, et l’impression de timbres marocains aux passeports du personnel de l’ONU, entre autres ».

Concernant la situation à El-Guergarat, le Polisario a réaffirmé dans son communiqué qu’il n’avait pas de présence militaire dans la zone tampon, comme le secrétaire général lui-même l’a reconnu dans son rapport et soutient  la proposition de l’ONU d’envoyer une mission technique pour examiner la situation.

En ce qui concerne les ressources naturelles sahraouies, le Polisario « regrette que le rapport indique que la question des investissements dans le Sahara occidental et ses eaux adjacentes est un sujet de discorde entre le Polisario et le Maroc ».

Ce qui, selon le communiqué, « manque de précision, puisque le droit international est clair » en ce qui concerne les ressources des territoires non autonomes, ainsi que la décision de la Cour européenne de justice (CJUE) qui a jugé que l’accord de pêche entre l’UE et  le Maroc ne s’applique pas au Sahara occidental et aux eaux y adjacentes.

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En effet, la CJUE a établi, à travers ces arrêts (les 21 décembre 2016 et 27 février 2018), que toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui, représenté légalement par le Front Polisario, constitue une violation de son droit à l’autodétermination, un droit imprescriptible pour le peuple d’un territoire non-autonome.

Le Polisario a appelé par la même occasion le Maroc à « abandonner son intransigeance, à coopérer pleinement avec le plan de règlement et à renoncer à toute action susceptible de déstabiliser la région ».

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