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Réfugiés syriens : la FIDH fustige les entêtements de l’Algérie et du Maroc

Réfugiés syriens : la FIDH fustige les entêtements de l’Algérie et du Maroc

Source: Facebook : Figuig Photographie / yabiladi.com

La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a dénoncé, ce mercredi 7 juin, l’attitude du Maroc et de l’Algérie dans l’affaire des réfugiés syriens bloqués à la frontière entre les deux pays. Malgré la volonté d’Alger d’accueillir les réfugiés syriens, ceux-ci se trouvent toujours coincés à la frontière entre les deux pays, rappelle l’ONG.

« Le 5 juin, une délégation du HCR et du Croissant-Rouge algérien a ainsi attendu plusieurs heures au poste frontière de Béni-Ounif, sans que le transfert n’ait lieu, sur fond de conflit territorial larvé. Et ce, après que les forces marocaines se soient rendues coupables quelques heures plus tôt de refoulement en arrêtant, en pleine ville de Figuig à six heures du matin, une dizaine de réfugiés pour les ramener dans la zone », indique la FIDH.

L’ONG ajoute : « Le groupe – joint hier par téléphone – avait accepté d’entrer en Algérie en désespoir de cause plutôt que de survivre dans de telles conditions. Et ce, même si leur souhait demeure de rejoindre leurs familles établies légalement au Maroc ou dans des pays de l’Union européenne ».

« Militarisation croissante de la zone »

Dans son communiqué, la FIDH explique que « des hommes, des femmes, et des enfants attendent depuis cinq jours que les forces militaires des deux pays daignent leur apporter de l’eau et de la nourriture. Personne ne semble pouvoir accéder aux réfugiées : ni médecin, ni HCR, ni association. Même l’eau que des résidents tentent de faire parvenir depuis hier n’est jamais parvenue aux familles. La rivière toute proche est, selon les réfugiées, à sec. Dans le même temps, les forces militaires ont renforcé la surveillance de la zone ces dernières heures ».

Elle déplore le manque de dialogue entre l’Algérie et le Maroc et « les traitements inhumains et dégradants infligés par les autorités des deux pays pour des motifs territoriaux, au mépris de leurs obligations légales et morales ».

L’ONG demande aux deux pays de permettre aux réfugiés d’avoir accès au Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) pour entamer les démarches leur permettant de faire valoir leur droit d’asile dans le pays de leur choix.

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