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Réfugiés syriens : « Les autorités marocaines bafouent leurs obligations internationales »

Réfugiés syriens : « Les autorités marocaines bafouent leurs obligations internationales »

Dans un communiqué publié jeudi 8 juin, Amnesty International dénonce à son tour la position du Maroc concernant le cas de réfugiés syriens coincés à la frontière avec l’Algérie. « Le gouvernement marocain a jusqu’à présent soutenu que ces réfugiés ne se trouvaient pas sur son territoire. Amnesty International a examiné les données cartographiques et les images satellites publiquement disponibles, et a confirmé à partir des données GPS qu’ils se trouvaient bien en territoire marocain », souligne l’ONG.

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Selon l’organisation, « les autorités marocaines bafouent leurs obligations internationales en matière de protection des réfugiés en bloquant un groupe de 25 réfugiés syriens dans une zone désertique à la frontière entre le Maroc et l’Algérie et en les privant de la possibilité de demander l’asile et de recevoir une aide humanitaire d’urgence ».

Dix enfants, deux personnes souffrant d’hypertension et l’une d’une maladie rénale figurent parmi le groupe coincé depuis deux mois dans la zone tampon « située sur le territoire marocain, à un kilomètre de l’oasis de Figuig, au Maroc, et à cinq kilomètres de Béni Ounif, en Algérie ».

Amnesty International précise que les réfugiés « ont survécu grâce à l’aide et aux denrées fournies de manière informelle par des habitants de Figuig, avec l’aide de la police des frontières marocaine, mais cette aide s’est interrompue le vendredi 2 juin 2017 au matin ».

Le 1er juin, les autorités algériennes indiquaient que le pays s’engagerait à accueillir les réfugiés à titre humanitaire. Depuis, aucune solution n’a été trouvée. « Les réfugiés ont peur d’aller en Algérie et veulent se faire enregistrer auprès du HCR au Maroc car quatre d’entre eux ont de la famille dans ce pays et souhaitent s’y installer », précise aujourd’hui Amnesty dans son communiqué. « Les 21 autres espèrent au final demander un regroupement familial en Suède, en Belgique ou en Allemagne, où ils ont de la famille proche ».

Amnesty International appelle aujourd’hui le Maroc à autoriser les Syriens à entrer sur son territoire afin qu’il puisse « exercer leur droit de demander l’asile auprès du bureau compétent du HCR au Maroc ».

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