La question de la réouverture des frontières de l’Algérie, fermées depuis la mi-mars à cause de la pandémie de coronavirus Covid-19, n’a pas encore été soumise au Comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie de coronavirus.

« Rien ne nous a été soumis, du moins à ma connaissance. Peut-être dans les prochains jours. Nous n’avons absolument pas discuté de cette question », affirme ce mardi 8 septembre, dans une déclaration à TSA, Dr Mohamed Bekkat Berkani membre du comité scientifique.

En revanche, le protocole sanitaire relatif au référendum sur la Constitution du 1er novembre a été validé et annoncé ce mardi, précise-t-il.

« Ledit protocole, examiné et validé jeudi dernier, a été établi entre l’Autorité indépendante des élections (ANIE), le ministère de la Santé et avec la présence de la commission scientifique Covid », précise le membre du comité scientifique.

« Mais concernant (la réouverture) des frontières, nous n’avons pas encore été saisis par les autorités », assure notre interlocuteur.

Lundi soir, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a annoncé dans un entretien à la chaîne français France 24, que « c’est le Comité scientifique » de suivi de l’épidémie du Covid-19 qui fait des recommandations au gouvernement sur tous les sujets liés à la gestion de l’épidémie, et notamment sur la question de la réouverture des frontières.

Pour une reprise progressive des liaisons aériennes et maritimes

Mettant la casquette de président du Conseil de l’ordre des médecins, Dr Bekkat Berkani estime que l’Algérie ne peut pas rester isolée du reste du monde « ad vitam aeternam », tout en suggérant aux compagnies aériennes d’établir d’ores et déjà un protocole sanitaire qu’elles soumettront au comité scientifique.

Dr Bekkat Berkani reste attaché à une reprise progressive des liaisons aériennes et maritimes ce qui, selon lui, semble être « la philosophie des autorités ».

Le président du conseil de l’ordre des médecins persiste à dire que la décision de réouverture des frontières est du seul ressort des pouvoirs publics, « c’est-à-dire le gouvernement et le président de la République ».

Dr Bekkat Berkani suggère de procéder à une ouverture par pays et peut-être par régions géographiques en fonction de la situation sanitaire qui y prévaut.

« Vous avez par exemple les régions les plus impactées, je pense que ce ne sera pas prudent de reprendre les liaisons aériennes intensives. Rappelez-vous, ce qui nous a sauvés au début de l’épidémie c’est d’avoir arrêté, assez tôt, les liaisons aériennes en particulier de et vers la Chine et des pays européens. Ça a été l’un des facteurs fondamentaux qui ont aidé à freiner la propagation du Covid-19 dans notre pays », rappelle notre interlocuteur.

« Finalement, l’Algérie doit reprendre selon des conditions qui permettent de protéger sa population », conclut Dr Bekkat Berkani.