Économie

Révision de l’IRG : ce qui pourrait changer pour les salariés

Pour améliorer le pouvoir d’achat des Algériens, le gouvernement propose une révision de l’Impôt sur le revenu global (IRG) dans le projet de loi de finances 2022. Qu’est ce qui pourrait changer pour les salariés ?

Le projet de Loi de finances pour 2022 prévoit, entre autres mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat, la réduction du taux de l’Impôt sur le revenu global (IRG) sur les salaires et les pensions.

Cette réduction a été décidée au cours du conseil des ministres tenue dimanche 3 octobre pour améliorer le pouvoir d’achat des Algériens qui a été durement affecté par la hausse des prix des produits de consommation.

L’alinéa 3.a de l’article 31 propose un abattement proportionnel de 40% pour les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères. La disposition stipule que l’abattement ne peut pas être inférieur à 1000 dinars algériens (DA) ni supérieur à 1500.

Pour les revenus n’excédant pas 30 000 dinars mensuels, ils sont exonérés de l’IRG qui est l’un des plus importants impôts retenus à la source en Algérie, en vertu d’une mesure introduite dans la précédente loi de finances.

Qui peut bénéficier de cette disposition et dans quelle proportion ?

La question a été posée à un expert-comptable qui a bien voulu expliciter à TSA les répercussions des nouvelles mesures sur les salaires et pensions, à travers des simulations.

Le spécialiste explique que l’article 31 instaure un deuxième niveau d’abattement concernant les revenus situés entre 30.000 DA et 35.000 DA /mois et ceux situés entre 30.000 DA et 42.500 DA/mois, ainsi que les handicapés et les retraités du régime général. Pour les deux catégories, deux méthodes distinctes de calcul sont retenues.

Le comptable illustre ces deux formules par deux exemples concrets pour un revenu de 34 000 dinars.  Pour un salarié, le barème normal de l’IRG est en principe de 3220 dinars, montant réduit à 1288 dinars après l’abattement de 40%.

L’IRG payable s’élève donc à 1932 dinars après le premier abattement et à 1699,26 dinars après l’abattement supplémentaire (montant obtenu suivant la formule IRG = IRG (selon le premier abattement) * (137/51) – (27 925/8).

Pour les handicapés et les retraités du régime général, une autre formule est prévue (IRG = IRG (selon le premier abattement) * (93/61) – (81 213/41). Pour le même montant de 34 000 dinars, le barème normal est aussi de 3.220 DA qui devient 1932 Da après le premier abattement de 40%, soit 1288 Da. La différence survient après l’abattement supplémentaire : l’IRG payable s’élève à 964,70 DA. 

Pour résumer, un salarié dont le revenu est de 34.000 dinars algériens payera 1699,26 Da comme et un retraité avec le même revenu s’acquittera de 964,70 Da. Les revenus de 30 000 dinars ou moins sont complètement exonérés.

Les plus lus