
Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a exposé ce lundi devant l’assemblée générale de l’ONU les propositions de l’Algérie pour trouver des solutions au conflit au Sahara occidental et à la crise en Libye.
Sur ce conflit sahraoui, le chef de la diplomatie algérienne Attaf a rappelé au monde que ce dossier demeure posé 62 ans après que l’Assemblée générale a inclus le Sahara occidental dans la liste des territoires dont les peuples réclament la décolonisation.
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Pour Ahmed Attaf, « le temps ne saurait justifier la légitimation du mensonge et l’invalidation de la vérité ». La question du Sahara occidental demeure « une question de décolonisation, et le peuple sahraoui demeure habilité à exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination », a-t-il dit.
Cinq principes fondamentaux à respecter
Aussi, le ministre algérien a défini les cinq principes fondamentaux que doit respecter la véritable solution souhaitée. La solution doit être trouvée sous les auspices pleins et entiers de l’ONU, reposer sur des négociations directes entre les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le front Polisario, et doit être élaborée et formulée par les deux parties au conflit, et non dictée ou imposée par l’une d’elles ou par une autre partie.
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Cette solution doit également être conforme aux exigences de la doctrine internationale visant à éliminer le colonialisme et à garantir la justice aux peuples qui souffrent sous son joug et, enfin, doit permettre au peuple sahraoui d’exercer effectivement son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU.
Mettre un terme à l’ingérence étrangère en Libye
Concernant la Libye, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que 14 ans après le début de la crise, ce pays reste « prisonnier de divisions alimentées et exploitées par des interventions étrangères, selon des plans qui n’ont aucun lien avec le bien-être de la Libye, ni avec sa sécurité et sa stabilité ».
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« Si la situation était entre les mains des Libyens, et d’eux seuls, ils auraient réglé leurs différends et ouvert la voie à la sortie de crise depuis longtemps » et le temps est donc venu de « mettre un terme définitif à l’ingérence étrangère », a plaidé Attaf, ajoutant que cela ouvrirait la voie à « un règlement consensuel basé sur la tenue d’élections présidentielles et parlementaires ».