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Said Sadi : « Nous sommes dans une situation difficile »

Said Sadi : « Nous sommes dans une situation difficile »

« Nous sommes dans une situation difficile pour le pays en termes de stabilité, en termes de légitimité et en termes de géopolitique. Tous les problèmes que nous avons fuis nous tombent dessus d’un seul coup », a estimé Saïd Sadi lors d’une conférence autour du printemps berbère d’avril 1980, ce vendredi 21 avril, au stade de Aïn Benian à Alger.

Dans son intervention faite en arabe, en français et en kabyle, l’auteur de Algérie, l’échec recommencé a insisté sur « l’immense projet » que constitue Avril 80.  « Nous ne militions pas (à l’époque) dans un seul parti. (Les acteurs du mouvement, NDLR) venaient notamment de syndicats. Mais ils ont trouvé l’intelligence pour débattre en introduisant la tolérance et le pluralisme », a-t-il témoigné.

Saïd Sadi est revenu sur le travail de désinformation de la télévision algérienne durant le printemps berbère d’avril 1980 et les tentatives de divisions du peuple algérien. « Ils ont fait cela pour diviser le peuple algérien et mettre les régions l’une contre l’autre », a-t-il expliqué.

Il a également rappelé dans ce sens le rôle joué par les habitants de la capitale dans le printemps berbère. « En Avril 1980, même la capitale a joué un rôle », a-t-il assuré en évoquant une solidarité notamment financière. Il a également cité le rôle de la faculté d’Alger et du CHU Mustapha Bacha contre la désinformation.

Pour lui, la création des espaces de débats est une nécessité pour lutter contre la désinformation. « Le but essentiel aujourd’hui est de créer des espaces de débat. Là où il y a débat, la désinformation ne passe pas ! », a soutenu Said Sadi qui appelle aussi à rejeter la violence en rappelant qu’Avril 80 avait introduit la notion du combat pacifique.

Mais le tableau n’est pas aussi noir, selon lui. « Les choses avancent malgré tout. Dans beaucoup de régions du pays, les gens célèbrent Yennayer », s’est il félicité  avant de critiquer la dernière révision de la Constitution algérienne qui fait du Tamazight une langue officielle mais pas de l’État contrairement à l’arabe. « C’est une imbécillité ! », a-t-il commenté. « Une langue n’a jamais constitué un problème mais une clé pour trouver des solutions », a-t-il ajouté.

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