Politique

Salah Dabouz n’est plus sous contrôle judiciaire mais décide de poursuivre sa grève de la faim

Me Salah Dabouz n’est plus sous contrôle judiciaire, une mesure qui le frappait depuis le mois d’avril dernier. L’avocat était tenu de se rendre trois fois par semaine à Ghardaïa, à 600 kilomètres de son lieu de résidence.

Malgré cette décision de levée du contrôle judiciaire, prise aujourd’hui par la justice, les choses ne se sont pas encore arrangées pour ce militant des droits de l’homme.

« On m’a levé le contrôlé judiciaire mais cela ne règle pas le problème puisqu’on m’a renvoyé pour être jugé devant le tribunal des délits sans que l’instruction soit faite», se plaint l’avocat joint par TSA.

« On m’a convoqué et on m’a placé sous contrôle judiciaire. Normalement, je devais être entendu par le juge d’instruction pour faire son instruction. Il a refusé de m’entendre à deux reprises. Il a alors décidé de me renvoyer devant le tribunal des délits. J’attends que je sois convoqué. Je suis obligé de respecter la loi, mais je ne fais pas confiance à la justice parce qu’elle ne fonctionne pas correctement », a fait remarquer l’avocat.

Poursuite de la grève de la faim

Il enchaîne : « Je suis obligé de respecter la justice mais pas obligé de lui faire confiance, ce qui est un sentiment. Et mon sentiment est que je n’ai pas confiance en cette justice. J’ai des preuves que le juge d’instruction reçoit des pressions pour faire ce qu’il est en train de faire. »

Pour la grève de la faim, l’avocat assure qu’il la continuera. Il souligne que le contrôle judiciaire n’est pas la raison principale de sa grève de la faim.

« Je n’ai pas fait une grève de la faim pour contester le contrôle judiciaire mais pour contester le déni de justice. Je continue mon action jusqu’à ce que nos objectifs soient atteints. Je souhaite que les opinions nationale et internationale prennent conscience suffisamment du déni de justice qui est en train de se passer à Ghardaïa. Pour le moment, je ne suis pas encore parvenu à mon objectif », regrette-t-il.

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