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Santé : une avancée dans le diagnostic du diabète

Santé : une avancée dans le diagnostic du diabète

Une importante avancée vient d’être faite dans le diagnostic du diabète. Une maladie qui touche plus de cinq millions d’algériens et qui est en progression constante dans le pays.

Une équipe de chercheurs de l’université de Genève, en Suisse, a découvert une molécule qui permettrait de détecter cette maladie avant même l’apparition des premiers symptômes. Une découverte qui, selon ces scientifiques, pourrait conduire à des progrès « majeurs » dans le suivi des personnes à risque.

Détection du prédiabète

Les chercheurs genevois ont axé leurs études sur les cellules bêta-pancréatiques, spécialisées dans la production et la sécrétion d’insuline, hormone de régulation du taux de glucose dans l’organisme.

Après avoir  analysé  des milliers de molécules présentes dans le sang de souris saines, prédiabétiques et diabétiques, les scientifiques ont décelé une petite molécule, le 1,5-anhydroglucitol, un petit sucre, dont le taux serait un indicateur d’un déficit en cellules bêta, caractéristique du prédiabète.

Dans un second temps, et pour confirmer la pertinence de leur découverte chez l’humain,  ils ont comparé le taux de 1,5-anhydroglucitol de patients diabétiques avec celui de personnes non-diabétiques.

« Nous avons pu observer une diminution de cette molécule chez les personnes diabétiques. C’était très motivant, d’autant plus que cette diminution était observable quels que soient les symptômes, et même avant l’apparition d’un diabète », a déclaré dans un communiqué l’un des scientifiques.

En clair, grâce au dosage du 1,5-anhydroglucitol, par simple prise de sang,  il serait possible de stopper le développement du pré-diabète avant qu’il ne devienne un diabète établi, l’évolution de la maladie pouvant être contrecarrée en adoptant une hygiène de vie appropriée.

Pour les chercheurs de l’université de Genève, une chose est sûre : cette découverte ouvre de nouvelles voies pour prévenir le diabète,

« Nous prévoyons encore de tester la pertinence de cette molécule chez différents types de patients et à différentes échelles de temps, mais cela devrait permettre de grands progrès dans le suivi des personnes à risque », ont-ils indiqué dans un communiqué.

Plus de cinq millions de diabétiques en Algérie

En Algérie, le nombre de diabétiques a doublé en dix ans. Il est passé de 2,8 millions en 2010 à plus de 5 millions en 2019, selon des données du ministère de la santé. Plusieurs facteurs liés à l’hygiène de vie sont mis en cause pour expliquer la progression de cette maladie dans le pays, notamment le surpoids et la sédentarité.

Dans la majorité des cas, les malades ne découvrent qu’ils sont porteurs de la maladie qu’après l’apparition des premiers symptômes, ou en cas de complications : maladie cardiaque, trouble rénal, problème de vue etc.

Ces dernières années, de nombreuses campagnes de dépistage et de sensibilisation sur le diabète ont été lancées dans le pays. La détection de la maladie, en phase de pré diabète, repose sur la mesure de la glycémie, taux de sucre dans le sang. Pour rappel, à jeun, une glycémie dite « normale » doit être comprise entre 0,70 et 1 gramme de glucose par litre de sang.

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