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Scandale du Parlement européen : le Maroc impliqué

Scandale du Parlement européen : le Maroc impliqué

Un scandale de corruption secoue depuis plusieurs jours le Parlement européen. Outre le Qatar, le Maroc est aussi soupçonné d’avoir graissé la patte à des députés européens.

L’affaire fait grand bruit à Bruxelles, la capitale européenne. Une enquête déclenchée par le parquet fédéral belge a débouché sur l’arrestation d’une des vice-présidentes du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili.

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Plusieurs autres députés sont mis en cause et la quinzaine de perquisitions effectuées ont permis la découverte d’importantes sommes en liquide. Il s’agit, selon la presse européenne, d’une « tentative d’influence de l’État du Qatar ». Le scandale a éclaté au moment où le petit émirat du Golfe organise la Coupe du monde de football 2022.

Un autre pays est impliqué, selon les révélations de plusieurs médias. Il s’agit du Maroc qui aurait lui aussi fait intervenir politiquement des députés « contre paiement ».

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Un million et demi d’euros en cash ont été retrouvés par les enquêteurs chez plusieurs élus du Parlement européen. Cet argent aurait des origines qataries et marocaines.

Une partie de ces sommes a été découverte chez l’ancien député italien Pier Antonio Panzeri.

L’ambassadeur du Maroc en Pologne cité nommément

Selon des documents judiciaires obtenus par le journal belge Le Morgen et plusieurs médias internationaux, Pier Antonio Panzeri serait « intervenu politiquement auprès de députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, contre paiement ».

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La femme et la fille du parlementaire étaient « au courant », et auraient même participé au transport de cadeaux offerts par l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, révèlent les documents.

Le couple a aussi utilisé la carte de crédit d’une personne, appelée le « géant », qui n’est autre, probablement, que le diplomate marocain, « même si ce n’est pas mentionné tel quel », précise Le Morgen.

Les liens entre Panzeri et Atmoun sont avérés. Selon la même source, ils se décrivent comme « bons amis » sur les réseaux sociaux, et ont des rencontres régulières en leur qualité de coprésidents d’un organe d’échanges entre les Parlements européen et marocain.

Le député européen a rendu visite en 2013 au diplomate au Maroc en compagnie de Marc Tarabella, un député belge impliqué dans le scandale et suspendu par son parti. Plus tard, il lui rend visite en compagnie du compagnon d’Eva Kaili, elle aussi exclue par son parti en Grèce après son arrestation à Bruxelles.

Après le scandale d’espionnage Pegasus du nom du logiciel développé par une société israélienne qui a permis au royaume d’espionner ses voisins maghrébins dont l’Algérie et européens comme la France, le Maroc est à nouveau cité dans un autre scandale lié à la corruption au sein du Parlement européen.

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