Andy Delort n’est plus convoqué en équipe d’Algérie de football depuis plusieurs mois. L’attaquant d’Umm Salal (Qatar) a mis à profit une sortie médiatique pour régler quelques comptes, notamment avec des membres de l’encadrement et de l’effectif de l’équipe nationale algérienne.
« Aujourd’hui, je vais te régaler », promet d’emblée Andy Delort à son interlocuteur dans l’entretien qu’il a accordé à la chaîne Youtube Colinterview.
Andy Delort a été convoqué en équipe d’Algérie pour la première fois juste avant la CAN 2019, remportée par les Verts en Egypte.
Mais à l’approche du tournoi africain suivant (CAN 2021, jouée en janvier-février 2022), il a demandé à faire une pause d’une année pour pouvoir se consacrer à son nouveau club, l’OGC Nice.
Le sélectionneur Djamel Belmadi l’avait mal pris et expliqué qu’il n’est pas question qu’un joueur qui rate les éliminatoires de la coupe du monde revienne « comme une petite mariée » pour prendre part au Mondial. Cette affaire avait donné lieu à une grande polémique mais Andy Delort a fini par être repris en septembre 2022, avant d’être de nouveau écarté à partir de mars dernier.
Andy Delort raconte qu’il a eu une discussion avec Djamel Belmadi auquel il a expliqué pourquoi il ne pouvait pas aller à la CAN. « Djamel c’est quelqu’un que j’aime beaucoup. C’est vrai que c’était un peu tendu mais après on a rediscuté et il a compris ma décision. Je comprends qu’il la prenne mal, à 1000% », reconnaît-il.
Néanmoins, il avoue que ces mises à l’écart successives l’ont poussé à songer à mettre fin à sa carrière internationale.
« J’y ai pensé parce qu’il y a des choses qui ne me plaisent pas et j’ai l’impression que ça ne pouvait pas marcher avec la sélection. C’est la vérité, je n’ai pas été performant, j’ai mis un but important contre le Zimbabwe, mais je n’avais pas beaucoup de temps de jeu, je n’avais pas les matchs qu’il fallait pour apporter plus que ça », dit-il.
Pendant l’interview, Andy Delort a distribué quelques piques à ses coéquipiers. D’abord à Ryad Mahrez, qui n’est pas un « capitaine de caractère », mais un « leader technique » et surtout à Islam Slimani, son concurrent direct au poste d’attaquant de pointe.
Équipe d’Algérie : Andy Delort règle ses comptes avec Islam Slimani
« Moi, j’ai toujours tout fait pour la sélection et pour les joueurs. Dès que (Youcef) Belaili a eu un problème à Brest j’ai tout fait pour le faire signer à Ajaccio. Alors que ce sont certains qui ont fait qu’il ait des problèmes à Brest. Je dis ça, je ne dis rien. »
L’allusion est aux accusations qui avaient ciblé Islam Slimani lorsque son coéquipier Youcef Belaili avait dû quitter le Stade Brestois en octobre 2022.
Si Andy Delort reprend ces accusations, même indirectement, cela signifie que le courant ne passait pas entre lui et le buteur historique de la sélection. Ce qui risque de relancer les supputations sur la véritable ambiance qui règne dans le vestiaire des Verts, notamment après les récentes polémiques impliquant justement Islam Slimani.
Après avoir disputé le ballon à son coéquipier Saïd Benrahma pour tirer un penalty face au Cap-Vert (5-1) le 10 octobre dernier, Islam Slimani a fait en fin de match des déclarations qualifiées de très maladroites concernant les joueurs de l’EN qui jouent dans les clubs du Golfe ou encore les binationaux.
Lors du match suivant face à l’Égypte (1-1), le 16 octobre, c’est le coach Belmadi qui s’est rendu coupable d’un geste incompréhensible en agrippant Saïd Benrahma sur la ligne de touche.
Le joueur de West Ham n’a pas été convoqué pour le stage des Verts de ce mois de nombre pour disputer les deux premiers matchs de l’équipe nationale en éliminatoires du Mondial 2026 face à la Somalie jeudi 16 novembre à Alger et contre le Zimbabwe dimanche 19 novembre.
Depuis, les supputations vont bon train quant à l’ambiance qui prévaut dans le groupe. Quoi qu’il en soit, il y a un fait qui ne trompe pas et qui inquiète pour la prochaine CAN et la suite des éliminatoires de la coupe du monde 2026 : le niveau que montre l’équipe nationale ne rassure pas.
