Économie

Sonatrach tire la sonnette d’alarme et fait l’éloge du partenariat avec les étrangers

La production algérienne d’hydrocarbures baisse et Sonatrach semble impuissante face à cette situation. Les derniers chiffres officiels de l’ONS (Office national des statistiques) font état d’un recul de 7,7% au 1e trimestre 2019, contre -2,4% durant la même période de l’année écoulée.

Personne pour l’instant, ni au sein du gouvernement ni à Sonatrach, n’a jugé utile de fournir des explications convaincantes sur cette réduction persistante de l’activité du secteur pétrolier qui semble s’amplifier et qui est en passe de prendre des proportions catastrophiques.

Mais Sonatrach vient de reconnaître officiellement des difficultés en matière de production. La compagnie nationale des hydrocarbures a souligné lundi l’importance de promulguer en « urgence » une nouvelle loi sur les hydrocarbures afin de redynamiser ses activités en partenariat et augmenter leur part de production.

« La production d’hydrocarbures en partenariat représente le quart de la production nationale après avoir connu une contribution d’environ 33% en 2007. Ce fléchissement de la production en partenariat intervient dans un contexte ne laissant pas entrevoir de perspectives concrètes de regain d’activités », explique la compagnie nationale dans un document diffusé via l’agence officielle.

Cet environnement, poursuit Sonatrach, « rend plus que jamais nécessaire et urgent la promulgation d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures, adaptée au contexte internationale et à même de faire valoriser par l’Algérie son avantage concurrentiel ».

Éloge du partenariat

Évoquant l’apport du partenariat, Sonatrach a estimé que le recours au partenariat constituait un choix « stratégique » pour l’Algérie qui visait à travers cette option le partage des risques liés à l’activité exploration et le bénéfice des apports technologique et financier nécessaires à la relance de l’activité des hydrocarbures.

Selon Sonatrach, l’activité exploration en partenariat en Algérie entre 1986 et 2015 a permis à l’Algérie de réaliser un volume de découvertes (en prouvés et probables) de 2.384 millions Tonnes équivalent pétrole (TEP).

« Les découvertes enregistrées depuis 1990 traduisent de manière plus concrète l’apport du partenariat sous l’effet d’une loi aux effets incitatifs avérés et une forme contractuelle privilégiant le rôle actif de la NOC (Sonatrach). L’effet produit a été de faire passer les réserves récupérables restantes du pays de 3,47 milliards de TEP en 1989 à un niveau de 5,12 milliards TEP en 1999 », est-il noté dans le même document.

Les découvertes réalisées sont le fruit d’un effort d’investissement colossal supporté « en totalité » par les partenaires étrangers. Les montants engagés durant la période 1986- 2015 s’élèvent à 9.961 millions de dollars avec des pics observés en 1997 et 2007 de, respectivement, 636 et 1083 millions, relève encore la même source.

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