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Sondage – Les Algériens lisent chez eux, le soir, et ils préfèrent les romans

Les Algériens aiment lire les romans et les contes. Ils sont 52 % à dire préférer ce type de lecture, contre 46,4 % pour les ouvrages scientifiques. C’est ce que révèle un premier résultat d’un sondage d’évaluation du lectorat en Algérie, mené par le Conseil national du livre (CNL), en collaboration avec l’École nationale des statistiques et de l’économie appliquée (ENSEA).

Le sondage a été finalisé en octobre 2018, auprès d’un échantillon de 1000 personnes dans dix wilayas (Annaba, Oum El Bouaghi, Tizi Ouzou, Tipaza, Tissemsilt, Chlef, Batna, Laghouat et Alger). Une trentaine de questions ont été posées. 74,1 % des sondés sont des femmes, contre 25,9 % d’hommes. Et 84 % d’entre eux sont âgés entre 15 et 34 ans.

Pour les catégories professionnelles, 67 % sont des étudiants, 14,6 % des fonctionnaires, 8,1 % des cadres, 4,7 simples ouvriers et 2,2 % hommes d’affaires. Le niveau d’instruction des sondés est majoritairement universitaire (75,3 %). « C’est tout à fait normal puisque les étudiants sont ceux qui fréquentent le plus les bibliothèques publiques. Nous avons veillé à ce que les questionnaires soient bien remplis pour s’assurer de la qualité des réponses », a déclaré, ce mardi 13 novembre, Djamel Yahiaoui, directeur du CNL, lors d’une conférence de presse, organisée au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, à Alger, en présence du ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi.

Les Algériens lisent chez eux, le soir

Les sondés lisent surtout en arabe à 68,6 % contre 41,6 % pour le français. Pour le reste, c’est en anglais. A la question « Aimez-vous lire » ? La réponse : oui à 95,6 %, contre 4,4 %.

Les algériens, selon le même sondage, lisent le soir à 65,8 % contre 24,4 % le matin. Où lisent-ils ? A la maison à 90,2 %. Ils sont 19,9 % à lire en cours de route vers le travail (dans les transports publics notamment). « Vous constatez que les algériens préfèrent, en majorité, lire chez eux, pas dans les espaces publics, contrairement aux européens ou aux asiatiques. Chacun ses habitudes », a souligné Djamel Yahiaoui.

Les sondés disent fréquenter les bibliothèques à 89,5 %, 10,5 % n’ont pas cette habitude. 50,2 % se déplacent à la bibliothèque une fois par semaine et 27 % le font quotidiennement. La plupart fréquente la bibliothèque pour emprunter des livres (66,3 %), s’y rendent avec des amis (52,1 %) et se font aidés de temps à autre par un bibliothécaire (38,4 %). Les décors et les vitrines des bibliothèques incitent 52,2 % des algériens à la lecture alors que 72,5 % disent que la qualité du livre est déterminante dans le choix de lecture (les taux dépassent parfois les 100 % en raison des réponses multiples).

« Nous avons beaucoup de sondés qui ont donné plusieurs réponses à une même question. Ils disent par exemple lire en arabe et en français ou disent être étudiant et employé en même temps. Aussi, le logiciel de calcul retient toutes les réponses », a indiqué Djamel Yahiaoui.

Les Algériens lisent entre 1 à 5 livres par an

Quel est le dernier livre que vous avez lu ? Un roman, 42, 5 %, un ouvrage scientifique, 34,1 %, et un livre d’histoire, 12, 7 %. Ils sont 60,9 % à choisir à lire sur support papier, contre 30,9 % sur smartphones. 72,3% disent avoir lu un livre électronique sur smartphones (64,4 %) et sur ordinateurs (41,8 %). 57,7% estiment que livre électronique remplacera partiellement le livre papier alors que 51,2 % pensent que le support électronique facilite l’accès au livre, à moindre coût (42,6 %).

Selon le même sondage, les algériens lisent entre 1 à 5 livres par an (35,5 %), 1 seul livre (19,7 %), de 5 à 10 livres (16,8 %) et plus de 20 livres (6,8 %). Ils sont 47, 5 % à consacrer 3 heures par semaine à la lecture, contre 7,9 % à y consacrer plus de dix heures.

Il a été demandé aux sondés de donner des raisons qui peuvent expliquer le taux assez modeste du lectorat en Algérie. En vrac, les réponses sont : « l’omniprésence de la technologie, le peu d’intérêt accordé à la culture, le rôle des parents et de l’école, les réseaux sociaux, le manque de librairies, etc ».

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