La réalisation du stade de Douera dans le sud-ouest d’Alger s’éternise. Lancée en 2009 et confiée à la société chinoise ZCIGC pour un délai de 40 mois, le chantier est toujours en cours, 15 après ! La construction de ce troisième grand stade de la capitale après deux du 5 juillet et de Baraki a connu des péripéties qui ont retardé sa livraison.
Et ces problèmes demeurent. En visite ce mardi sur le chantier de cette infrastructure qui a été baptisée en novembre dernier au nom du héros de la révolution Ali La Pointe, le ministre de l’Habitat Mohamed Tarek Belaribi a laissé éclater sa colère contre la société chinoise ZCIGC. Selon un compte rendu de sa visite publié sur la page Facebook de son ministère, Belaribi a eu une réunion houleuse avec les responsables de la société chinoise chargée de réaliser le stade de Douera.
(Source : ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville)
Stade de Douera : un projet en chantier depuis 15 ans
« Des rapports et des procès-verbaux de l’inspection générale du ministère de l’Habitat et du bureau d’études chargé du suivi des travaux ont montré que ZCIGC a manqué à des obligations contractuelles et fait preuve d’un manquement manifeste dans la conduite des travaux qui lui ont été confiés », selon le communiqué qui rappelle que deux mises en demeure ont été adressées à la société chinoise pour respecter le contrat de réalisation et ses avenants.
Le ministère de l’Habitat ne précise pas si des sanctions ont été prises à l’encontre de la société chinoise et les raisons du retard dans l’achèvement du stade de Douera.
Sur place, le ministre de l’Habitat a exprimé son « mécontentement » et son « insatisfaction totale » avec ZCIGC qui n’a pas respecté les termes du contrat, notamment ceux liés aux délais d’achèvement et de livraison du stade de Douera, a ajouté le communiqué.
(Source : ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville)
Outre la société chinoise, le ministre de l’Habitat a rencontré les responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP) qui est chargée des travaux d’aménagement de l’extérieur du stade. Belaribi a ordonné à cette société d’achever les travaux.
Selon le communiqué, le directeur général de la SNTP a donné au ministre des « garanties pour l’achèvement et la levée de toutes réserves avant fin janvier. »
Comme les stades d’Oran, de Baraki et de Tizi-Ouzou qui ont coûté des centaines de millions de dollars à l’Etat, le stade de Douera souffre des difficultés de l’Algérie à réaliser des infrastructures de base de qualité dans les délais requis.
SUR LE MEME SUJET :
Stades de foot et développement en Algérie : une question de priorités