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Stades d’Algérie : pour quand une « pelouse parfaite » ?

Stades d’Algérie : pour quand une « pelouse parfaite » ?

L’Algérie doit-elle se résigner à accepter la mauvaise qualité de ses pelouses de football comme une fatalité ?

Bien sûr que non, la pose et l’entretien du gazon d’un terrain de football ne relevant pas d’une science ésotérique ou d’une technologie de pointe très difficile à acquérir.

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De par le monde, les pelouses de qualité sont la norme et non plus l’exception. Elles sont réalisées par des sociétés spécialisées et dotées de l’ingénierie nécessaire et il suffit de les solliciter pour les travaux ou même pour le transfert de leur savoir-faire. Il n’y a rien de sorcier à priori.

Mais à voir les polémiques qui n’en finissent pas avec les pelouses des stades algériens, même celles qui viennent tout juste d’être livrées, il est légitime de se demander combien il reste encore au pays pour disposer de terrains, ou même d’un terrain, réellement aux normes internationales.

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Pour le nouveau stade d’Oran, d’une capacité de 40 000 places et qui a coûté quelque chose comme 220 millions de dollars, on s’attendait à tout sauf à ce que sa pelouse ne soit pas au top du top et fasse l’objet de réserves dès le premier « vrai » match qu’elle abrite.

Avant même sa livraison, le terrain du stade Miloud-Hadefi a fait l’objet de deux mini-scandales successifs. Le premier lorsque sa pelouse a changé de couleur, virant du vert au jaune de l’herbe sèche quelques semaines seulement après sa pose.

Il a été alors expliqué que le problème résidait dans la qualité de l’eau qui a servi à son arrosage, ayant apparemment une teneur élevée en chlore.

La seconde fois où le terrain a fait parler de lui c’est lorsqu’un match y a été organisé par les ouvriers en charge des travaux, avec en sus un barbecue qui a indigné les réseaux sociaux.

Le stade a fini par être livré pour les Jeux méditerranéens en juin et juillet derniers, et toute l’Algérie piaffait d’impatience pour le voir abriter des matchs de l’équipe nationale qui jouait depuis plus d’une décennie à Blida.

Effort colossal

Le premier match des Verts dans cette enceinte a eu lieu vendredi 23 septembre, à l’occasion de la réception de la Guinée en amical (1-0 pour l’Algérie).

Deux jours avant la rencontre, la Fédération algérienne de football a annoncé que la pelouse est en parfait état et que les Verts allaient évoluer dans un environnement propice à l’effort. Mais l’avis qui compte le plus, donc le plus attendu, est celui de Djamel Belmadi.

Après le match, l’appréciation du sélectionneur national était évidemment très loin de son coup de gueule à propos du stade de Blida il y a une année.

« Dieu merci, il y a tout ce qu’il faut pour jouer au football », a déclaré Djamel Belmadi. Celui-ci a trouvé que « le terrain est bien » et que « le ballon roulait bien », mais « ce n’est pas encore la pelouse parfaite » car « elle n’est pas fournie ». « Le terrain est en tout cas mieux que ce qu’on peut avoir pour l’instant en Algérie », a concédé Djamel Belmadi.

Ce constat mitigé est partagé par la commission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF), dépêchée en prévision du championnat d’Afrique des locaux.

Dans une déclaration à la presse, le directeur des compétitions de la CAF et membre de la commission, a qualifié le stade d’Oran de « bijoux », soulignant toutefois qu’il y a « des choses à améliorer », dont la pelouse qui doit être prête « à 100 % » pour la compétition.

En d’autres termes, comme l’a dit Djamel Belmadi, la pelouse du stade d’Oran n’est pas parfaite. Les responsables en charge des infrastructures ne doivent pas perdre de vue que de telles insuffisances pourraient coûter des points à l’Algérie dans sa quête d’organiser de grandes compétitions, de l’envergure de la CAN par exemple.

Ce serait très regrettable pour un pays qui a fait le plus dur en dépensant sans compter pour s’offrir des stades qualifiés à juste titre de bijoux. Outre le stade d’Oran déjà opérationnel, 3 autres infrastructures similaires seront bientôt livrées.

Il s’agit des stades de Tizi Ouzou, Baraki et Douera. On ne connaît pas leur coût cumulé, mais ces 4 stades auront coûté pas loin d’un milliard de dollars. Un tel effort ne doit pas être annihilé par des défaillances au niveau de tâches à priori simples et à portée de main.

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