search-form-close
Stratfor critique les mesures prises par l’Algérie pour faire face à la crise

Stratfor critique les mesures prises par l’Algérie pour faire face à la crise

Le cabinet privé américain de renseignement Stratfor critique les mesures prises par l’Algérie pour faire face à la crise économique. « Le gouvernement sait qu’il doit mettre en place des réformes pour éviter un effondrement économique, mais son approche consiste à s’appuyer sur ce qu’il sait faire le mieux : l’isolement », tance Stratfor dans une note intitulée « L’Algérie fait cavalier seul » et publiée le 19 octobre.

Selon la société américaine d’analyse géopolitique, l’Algérie a « choisi de brûler ses économies plutôt que d’emprunter de l’argent à l’étranger ». Mais, cette option s’avère « insoutenable ».

En effet, rappelle Stratfor, « les réserves de liquidités de l’Algérie pourraient chuter sous les 100 milliards de dollars au cours des prochains mois. Ce qui incitera le gouvernement à adopter une stratégie différente ».

Alors que le premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé un plan quinquennal pour réduire le déficit budgétaire du pays en empruntant directement auprès de la Banque centrale, Stratfor rappelle que le recours au financement non conventionnel « va à l’encontre des conseils du Fonds monétaire international (FMI) et comporte des risques importants, notamment une forte inflation ».

Toutefois, cette option qui vise à éviter le recours à l’endettement extérieur « offre aux dirigeants algériens un moyen d’apaiser la société civile et le monde des affaires, du moins à court terme », estime la plateforme américaine.

« L’aversion de l’Algérie pour les investissements extérieurs est enracinée dans l’histoire et la géopolitique du pays », écrit Stratfor. Mais, la méfiance à l’égard des prêteurs internationaux est liée à une expérience plus récente, analyse la plateforme américaine. Dans les années 1980, la chute des prix du pétrole oblige le pays à avoir recours à l’emprunt extérieur et se voit contraint par le FMI et la Banque mondiale d’engager des réformes et à libéraliser l’économie. Bref, cet épisode a laissé un mauvais souvenir à l’Algérie qui met donc un point d’honneur à conserver sa souveraineté économique… quitte à mettre à mal « la solvabilité du pays ».

  • Les derniers articles

close