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Syndicat des magistrats : « On ne peut pas parler de justice indépendante et protégée avec les lois actuelles »

Syndicat des magistrats : « On ne peut pas parler de justice indépendante et protégée avec les lois actuelles »

Le Syndicat national des magistrats (SNM) a exprimé, dans un communiqué rendu public ce samedi 11 mai à Alger, son refus de certaines accusations portées contre la magistrature.

« De nombreuses parties officielles ou non-officielles se sont habituées à dessiner une image stéréotypée de l’action de la justice qui ne bouge que sur instruction. Les juges refusent qu’on traite avec eux comme un appareil qui n’entre en action que sur ordre ou sur convocation. Ils sont attachés à leur droit constitutionnel, qui est réclamé par le peuple, d’être un pouvoir indépendant qui assume ses missions conformément aux principes de légalité et d’équité, d’après une approche d’impartialité et dont le but est d’être juste », est-il écrit dans le communiqué.

Les magistrats disent qu’ils se tiennent à équidistance de toutes les catégories sociales et appellent tout le monde à leur faire confiance « sans tutelle ni pression ».

Le SNM s’engage à se porter « partie civile » pour protéger les juges

Pour le SNM, la seule garantie et l’unique protection de la justice et des juges ne peuvent venir d’aucune partie en dehors de l’autorité judiciaire.

« Cela peut être mis en pratique par une série de procédures consacrant une totale indépendance des juges, à commencer par la révision des lois et des structures qui organisent l’action du juge et son parcours professionnel. On ne peut pas parler de justice indépendante et protégée avec les lois et les structures actuelles », est-il souligné.

Le Syndicat se dit prêt à épauler et à soutenir les juges et à s’opposer à toute tentative de toucher à leur intégrité ou à leur indépendance par « des déclarations, des insinuations ou tout autre comportement » en se portant partie civile à chaque fois.

« L’appel pour une Algérie nouvelle implique un appel pour l’indépendance de la justice. Une justice qui doit être débarrassée de toutes les embûches matérielles et humaines. C’est ce que nous voulons atteindre en vue de contribuer d’une manière efficace à faire sortir le pays de la crise et l’amener vers des rivages sûrs, avec le peuple souverain dans le cadre des institutions constitutionnelles qui expriment sa volonté libre », est-il ajouté dans le communiqué.

Le SNM a élu, le 27 avril 2019, Issaad Mebrouk, nouveau président, en remplacement de Djamel Aidouni, après la fin de son mandat. Le SNM compte plus de 4500 adhérents. Issaad Mabrouk, juge près la Cour de justice de Béjaia, figue parmi les premiers magistrats à avoir rejoint le mouvement populaire.

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