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Tension sur la semoule : le président de l’Apoce pointe trois facteurs

Tension sur la semoule : le président de l’Apoce pointe trois facteurs

La tension enregistrée autour de la semoule en ces temps de crise sanitaire est due, selon le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce), Mustapha Zebdi, à deux facteurs : la trop forte demande sur le produit -que la cadence de production et de distribution n’arrive pas à suivre-, ainsi que le facteur lié à la spéculation.

Selon M. Zebdi, le pays dispose d’un stock de blé tel qu’il peut suffire pour approvisionner le marché « pendant des mois ». « Nous sommes habitués à un rythme de consommation et de distribution. La cadence industrielle et la cadence de distribution se sont retrouvées dépassées par la demande trop forte de la population. Il y a un stock suffisant de blé pour approvisionner tous les consommateurs pendant des mois », explique M. Zebdi.

Dès lors, « subvenir à la demande suivant l’ancienne cadence est devenu impossible », ajoute le président de l’Apoce qui assure que les opérateurs économiques sont actuellement en train de « redoubler d’efforts pour subvenir à la demande ».

En plus de la demande trop importante, Mustapha Zebdi pointe l’aspect lié à la spéculation. « Les quantités de semoule qui étaient sur le marché ont été rachetées par les spéculateurs, qui les ont cachées, pour revendre à des prix excessifs », dénonce-t-il.

Pour M. Zebdi « c’est l’occasion d’éradiquer à jamais » le phénomène de la spéculation et les spéculateurs. « Il faut combattre les spéculateurs et les dénoncer », martèle-t-il, tout en déplorant la frénésie qui s’est emparée des consommateurs.

Pour rééquilibrer la situation telle qu’elle était « il va falloir un peu de temps », souligne Zebdi. Pour lui, il n’y a aucun problème de disponibilité du blé.

Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 en Algérie et redoutant la pénurie, les citoyens se sont rués sur les commerces pour s’approvisionner en quantités considérables en produits de première nécessité, notamment la semoule.

Bravant l’interdiction de rassemblements et faisant fi des règles de prévention, ils étaient nombreux à faire de longues files devant les points de vente de la semoule sans le moindre respect de la distanciation sociale exigée pour éviter la contamination au coronavirus Covid-19.

D’après le DG de l’Office national interprofessionnel des céréales (ONIC), Abderrahmane Bouchehda, l’Office dispose de « quantités considérables » pour couvrir la demande actuelle qui est à son pic, « outre un stock stratégique pour les demandes de l’année en cours ».

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