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Tensions sur la semoule : « le gouvernement doit augmenter rapidement le quota de blé des minoteries »

Tensions sur la semoule : « le gouvernement doit augmenter rapidement le quota de blé des minoteries »

La progression de la pandémie du coronavirus en Algérie a provoqué une hausse vertigineuse de la demande sur les produits alimentaires de base, notamment la semoule. Les citoyens se sont rués sur les magasins pour s’approvisionner en semoule et constituer des stocks. Résultat : les prix ont flambé et les étals des magasins vidés par les consommateurs.

« Il y a une très forte demande actuellement, particulièrement sur la semoule. La demande a été multipliée par dix et les risques de pénurie sont réels », affirme un producteur de produits dérivés des céréales, qui s’attend une demande forte pendant au moins les deux prochaines semaines.

Pour ce producteur, le gouvernement doit agir vite en augmentant le quota de blé dur et de blé tendre des minoteries pour faire face à la demande. « Actuellement, les minoteries tournent à moins de 40% de leurs capacités. C’est un rythme normal pour faire à une demande normale. Pour répondre à une très forte demande, il n’y a pas d’autres solutions que d’augmenter les quotas de blés aux minoteries », soutient-il.

Le patron de cette minoterie explique qu’il s’agit pas d’une hausse de la consommation, mais d’une forte augmentation de la demande. « Les citoyens constituent des stocks parce qu’ils redoutent des pénuries en cas de confinement de la population », remarque-t-il. « Donc, le gouvernement peut par exemple avancer les quotas des mois d’avril et mai, pour faire face à la demande, qui va se tasser ensuite », propose-t-il, en liant cette forte tension sur la semoule au déséquilibre entre l’offre et la demande.

« Lorsque la demande dépasse largement l’offre, il y a des pénuries, les prix augmentent. C’est la loi du marché. Ce ne sont pas les spéculateurs qui sont en cause, ni les grossistes », affirme-t-il.

Si la semoule risque de manquer si le gouvernement ne réagit pas vite, ce n’est pas le cas des légumes secs. « Les stocks actuels sont importants. L’hiver n’a pas été rude, il n’y a une demande importante sur les légumes secs qui sont disponibles et en quantités importantes. Il n’y a pas de risques de pénuries de ces produits », rassure le même producteur.

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