Économie

Trains, avions, bus : l’Algérie investit massivement dans les transports

L’Algérie investit massivement pour moderniser ses transports pour améliorer les conditions de mobilité des citoyens. Le premier chantier qui a été ouvert concerne le transport aérien avec le renforcement de la flotte d’Air Algérie. Une commande de 16 nouveaux avions aux constructeurs Airbus et Boeing.

Pour moderniser et agrandir sa flotte qui ne répond plus à ses besoins et ses ambitions à l’international, Air Algérie a décidé d’acquérir 8 Airbus A330-900 et 8 Boeing 737-Max 9.

 

Air Algérie : acquisition de 16 nouveaux avions

 

Les avions du constructeur européen seront utilisés pour les vols longs courriers afin de renforcer la position d’Air Algérie comme principal transporteur en Afrique qui relie le continent au reste du monde via son hub à l’aéroport international d’Alger.

Ces appareils de dernière génération sont parfaitement adaptés à la compagnie aérienne nationale peuvent être utilisés pour assurer des vols moyen-courriers, comme Alger-Paris, notamment en été où la demande sur cette destination augmente considérablement.

Le premier appareil A330-900, dont les dernières photos ont fuité cette semaine sur les réseaux sociaux, sera livré à Air Algérie fin juillet 2025, a indiqué ce jeudi le ministre des Transports Said Sayoud.

La livraison des autres avions va s’étaler jusqu’à 2027, selon le calendrier initial. Le montant de l’acquisition des 16 appareils n’a pas été dévoilé par le ministre des Transports qui a révélé que Air Algérie a engagé des discussions pour l’achat de deux nouveaux appareils.

Chemins de fer : des milliards de dollars d’investissement

 

Le deuxième chantier stratégique lancé par le gouvernement est l’extension du réseau ferroviaire pour mailler les vastes et riches régions du grand sud. Deux lignes de chemins d’une importance stratégique ont été lancées et les travaux avancent.

La première est destinée à transporter le minera de fer du gisement géant de Gara Djebilet à l’extrême sud-ouest de l’Algérie, jusqu’à Bechar sur 950 km, pour être alimenter une usine sidérurgique sur place et produire du concentré de minerai de fer qui va d’être acheminer vers les complexes sidérurgiques du nord du pays, ou l’exportation.

Cette ligne n’est pas réservée exclusivement au fret. Elle va servir aussi pour le transport des voyageurs dans une région où les distances entre les villes sont longues et les moyens modernes de déplacement peu disponibles.

Le second chemin fer stratégique a été lancé entre le port d’Annaba et la mine de phosphate de Bled el Hadna dans la wilaya de Tébessa, à l’extrême est du pays, sur 450 km.

A ces deux lignes s’ajoutent la décision du président Abdelmadjid Tebboune d’étendre le réseau ferré national jusqu’à Tamanrasset à plus de 2000 km d’Alger.  

L’objectif est de relier la capitale à l’extrême sud du pays, avec un train moderne, rapide et confortable. Le président Tebboune a fixé la date de livraison de cette ligne qui sera construite en grande partie dans le désert à 2028.

L’Algérie affiche ainsi de grandes ambitions dans le ferroviaire. Avec 4700 km de chemins de fer actuellement, elle compte le porter à 6800 km en 2027, puis 9900 km après la livraison de la ligne Alger – Tamanrasset. En plus de l’infrastructure ferroviaire, l’Algérie a décidé de moderniser son matériel roulant, avec l’acquisition de trains modernes pour près de 4 milliards de dollars, a annoncé ce jeudi le ministre des Transports Saïd Sayoud.

 

Algérie : des incitations fiscales pour l’importation de bus usagés

 

La troisième branche des transports concernée par les changements est le transport par route des voyageurs.

Confronté à la vétusté de son parc de bus dont près de 50% des 80.603 véhicules de transport en commun est âgée de plus de 20 ans, le gouvernement a décidé de mettre la main à la poche pour relancer ce secteur qui joue un rôle important dans la mobilité des Algériens.

Jeudi, devant le Conseil de la nation, le ministre des Transports Saïd Sayoud a annoncé son soutien à la revendication des opérateurs pour mettre en place des incitations fiscales pour l’importation des bus de moins 5 ans d’âge.

Si les importations de ce genre de véhicules neufs et d’occasion sont autorisées, les opérateurs de transport ont demandé au gouvernement de leurs accorder des avantages fiscaux pour renouveler leurs bus. Une revendication soutenue par le ministre des Transports et qui va la proposer dans le projet de loi de finances 2026. « Nous devons renouveler notre parc de bus », a-t-il soutenu.

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