Traitement à la chloroquine : l’effet ne se ressent pas avant dix jours (commission scientifique)

Certains établissements de santé en Algérie ont commencé à administrer de l’hydroxychloroquine aux malades atteints de coronavirus depuis une semaine, mais le taux de rémissions n’a pas trop évolué, si l’on se fie aux statistiques publiées quotidiennement par la cellule de veille du ministère de la Santé.

Seulement 31 guérisons ont été enregistrées au 29 mars, pour 511 cas diagnostiqués et 31 décès, un chiffre stable.

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Bekkat Berkani, membre de la Commission scientifique du ministère, par ailleurs président de l’Ordre des médecins algériens et pneumologue, a une explication : les effets de l’hydroxychloroquine n’apparaissent que dix jours après le début du traitement.

« L’effet de l’hydroxychloroquine sur la santé du malade peut être observé après dix jours de traitement, pas avant », a déclaré Dr Berkani ce lundi 30 mars à l’APS.

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Il faudra donc attendre trois ou quatre jours pour déterminer si les autorités ont fait le bon choix en adoptant la chloroquine, un antipaludique, comme traitement contre le coronavirus.

De nombreux pays ont également adopté le traitement car efficace selon certains virologues, disponible et pas cher, mais la communauté scientifique demeure globalement sceptique et préconise d’effectuer des tests à plus large échelle pour déterminer son efficacité.

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Dr Berkani annonce néanmoins que la commission dont il fait partie a décidé de généraliser le traitement à tous les établissements de santé qui prennent en charge des malades atteints du Covid-19. Les autorités sanitaires en Algérie ont également donné leur aval pour élargir l’usage de la chloroquine pour les cas « bénins confirmés » au Covid-19.

Le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique a révélé hier que l’Algérie pourra prendre en charge, avec de la chloroquine, jusqu’à 320 000 malades grâces à 130 000 boîtes produites localement et 190 000 autres commandées sur les marchés internationaux.