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Traversée maritime Alger – Marseille : « Il n’y aura pas de passagers à bord »

Traversée maritime Alger – Marseille : « Il n’y aura pas de passagers à bord »

La nouvelle a fait naître de l’espoir chez la communauté algérienne en France. Le député de l’émigration Samir Chaabna a annoncé, hier dimanche, sur sa page Facebook qu’une traversée maritime allait avoir lieu le 2 novembre prochain.

Or, il n’en est rien. Une source autorisée au sein de la compagnie maritime algérienne Algérie Ferries a révélé, lundi 19 octobre à TSA, qu’il ne sera pas question d’une traversée de rapatriement.

« C’est confirmé, le 2 novembre, une traversée aura lieu mais c’est du Ro-ro, c’est-à-dire sans passagers. Y seront transportés des véhicules, des camions et des remorques mais sans passagers », a précisé notre source.

Elle ajoute que le navire prendra le départ d’Alger le 2 novembre prochain vers le port de Marseille et le retour aura lieu le lendemain 3. « Il s’agit uniquement d’un transport de fret maritime sans passagers » à bord, a insisté notre source qui parle d’une « mauvaise incompréhension ».

D’ailleurs, Samir Chaabna a supprimé la publication de son compte Facebook ce dimanche en fin de matinée. Contacté par TSA, il n’a pas souhaité répondre dans l’immédiat à nos questions.

Des Algériens bloqués à l’étranger

Des Algériens bloqués à l’étranger et ici en Algérie attendent avec impatience la réouverture des frontières maritimes et aériennes, fermées depuis le 17 mars dernier pour cause de pandémie de Covid-19.

Des vols de rapatriement ont été effectués depuis. Ils ont concerné, selon Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de surveillance de l’épidémie du Covid, près de 30 000 ressortissants algériens bloqués dans 40 pays.

Les spécialistes et le gouvernement sont formels : pas de réouverture des frontières alors que la pandémie connaît une deuxième vague dans des pays européens dont la France.

Les conditions du gouvernement algérien

Hier dimanche, le ministre de la Santé et président du Comité scientifique de suivi du Covid, Pr Abderrahmane Benbouzid, a affirmé que la décision de rouvrir ou pas les frontières dépendra de l’évolution de l’épidémie, intramuros et extramuros. « Mais surtout à l’extérieur », a précisé le ministre, c’est-à-dire en dehors des frontières.

« Regardez les pays qui nous entourent et qui enregistrent des nombres très élevés de contaminations. Imagineriez-vous si on ouvre demain alors que les pays qui sont appelés à nous envoyer des ressortissants et des étrangers, ont des difficultés chez eux et certains referment leurs frontières ?  », s’est-il demandé.

Il promet que « cette décision sera discutée si la situation s’améliore aussi bien chez nous, en Algérie, que dans les autres pays ».  

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