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Tunnel de Kherrata : faut-il un drame d’une grande ampleur pour agir ?

Un véhicule a pris feu hier samedi en début d’après-midi à l’intérieur du tunnel de Kherrata, à 60 km à l’est de Bejaia. L’ouvrage a été fermé à la circulation…

Tunnel de Kherrata : faut-il un drame d’une grande ampleur pour agir ?
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Un véhicule a pris feu hier samedi en début d’après-midi à l’intérieur du tunnel de Kherrata, à 60 km à l’est de Bejaia. L’ouvrage a été fermé à la circulation pendant plusieurs heures, provoquant l’arrêt total du trafic routier sur la route nationale n°9, reliant Bejaia à Sétif. Les secours ont eu beaucoup de mal à accéder à l’intérieur du tunnel et extraire le véhicule calciné, en raison des fumées intenses et asphyxiantes dégagées par le feu. Par miracle, l’incendie n’a pas fait de victimes.

Mais l’accident aurait pu être dramatique. Dans les milieux confinés comme les tunnels, les incendies sont à haut risque en raison des difficultés d’évacuation des fumées asphyxiantes qui sont extrêmement dangereuses pour les usagers. Ces derniers se retrouvent piégés à l’intérieur et rencontrent souvent des difficultés pour fuir. L’incendie du tunnel du Mont Blanc, entre la France et l’Italie, dans lequel 39 personnes avaient trouvé la mort en 1999, illustre la dangerosité de ces ouvrages, où les conditions de sécurité doivent être optimales.

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Dans le tunnel de Kherrata, les signaux d’alarme se multiplient depuis maintenant plusieurs années, sans qu’ils ne soient pris au sérieux par les autorités, qui continuent de fermer les yeux sur une situation très dangereuse. Beaucoup d’accidents mortels se sont produits dans ce tunnel de 6 km, que les usagers de la RN 9 sont obligés d’emprunter, faute d’alternative. L’ancienne route dite des Gorges est fermée pour des travaux qui s’éternisent.

Construit pour remplacer justement cette route des Gorges, trop exiguë, ce tunnel est dans un état de dégradation avancé, faute d’entretien. Les autorités appliquent à chaque fois des solutions de replâtrages, mais sans s’attaquer au fond du problème, qui est sa mise aux normes internationales.

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En hiver, le ruissellement des eaux des parois du tunnel, non étanches, rend la chaussée glissante et la circulation extrêmement dangereuse. En été, avec la hausse du trafic routier sur la RN9, les gaz d’échappement des véhicules altèrent la visibilité et rendent l’air irrespirable à l’intérieur. Les extracteurs d’airs, destinés à aérer le tunnel, fonctionnent mal, en plus d’être insuffisants pour permettre d’assainir l’air. L’éclairage est souvent défectueux.

À l’état catastrophique du tunnel, composé de deux voies seulement, séparées par une ligne continue, s’ajoute le comportement dangereux des automobilistes qui ne respectent ni la limitation de vitesse, ni l’interdiction de dépassement, dans une impunité presque totale. Les autorités attendent-elles un drame de grande ampleur pour agir ?

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