Économie

Un entrepreneur franco-algérien raconte son incroyable aventure en Algérie

C’est l’engouement pour l’Algérie chez les jeunes entrepreneurs franco-algériens, dont certains partagent sur les réseaux sociaux leurs incroyables aventures dans le pays.

Après le « Sahara Connect », un séminaire connecté organisé à Djanet par trois Français d’origine algérienne entre fin novembre et début décembre, deux fondateurs d’une startup à succès débarquent en Algérie pour partager leur expérience.

Ça tombe plutôt bien puisque l’Algérie a fait de l’encouragement des startups un segment et une priorité dans la relance de son économie.

En France, Raibed et Fatiha Tahri dirigent une startup qui a rapidement grandi. PAP & Pille fabrique des billes de biscuits qui séduisent de plus en plus de clients.

L’idée est originale, le produit marche et l’entreprise grandit. Fan de voyages, le couple a eu l’idée de joindre ses deux passions, le tourisme et l’entrepreneuriat, en lançant « Entrepreneurs express ».

Il s’agit de partir aux quatre coins du monde pour rencontrer de jeunes entrepreneurs comme eux et partager leur expérience. « Nous voulions simplement vivre notre propre version de Pékin Express, en mode familles d’entrepreneurs », écrit Raibed sur LinkedIn.

Il s’agit surtout de partir à l’aventure. Pas de réservation d’hôtel, juste des liens tissés sur les réseaux sociaux, un billet d’avion et une connexion Internet. Un peu comme les jeunes qui se lancent dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

Un entrepreneur franco-algérien séduit par l’optimisme des Algériens

Tout ce qu’ils ont à faire, c’est d’envoyer sur LinkedIn un message du genre : « Hey, nous allons venir dans votre pays, êtes-vous prêts à nous accueillir ? ». Là encore, ça marche. Ils en sont à plusieurs voyages.

Raibed et Fatiha Tahri sont en ce moment en Algérie, pour dix jours. Sur leur profil, ils font part de leur émerveillement. La phrase qu’on entend le plus en Algérie, c’est « makach mouchkil (pas de problème) ».

« Oui, en Algérie, il n’y a jamais de problème, que des solutions », dit le jeune homme dans une vidéo où il raconte son voyage. Besoin d’un coiffeur un vendredi alors que tout est fermé ? « Pas de problème ». Un jeune coiffeur est là pour ouvrir son local exceptionnellement. De ce geste anodin à sa rencontre avec le ministre des Startups Yacine Oualid, le jeune entrepreneur insiste qu’en Algérie, « on voit le verre à moitié plein » et il y a « une solution à tout ».

À Alger, ils sont accueillis par des amis virtuels qui sont devenus de vrais amis. À peine arrivés, ils sont invités à une cérémonie officielle. Il s’agit du lancement, en Algérie, du « crowdfunding », ou le financement participatif au profit des startups et des entrepreneurs.

Un événement totalement imprévu et le jeune homme avait des appréhensions. Mais « pas de problème », tout s’est bien passé et Raibed Tahri avoue qu’il a appris plein de choses et a pu préparer sa rencontre avec Yacine Oualid, le ministre algérien des Startups. Ainsi que son passage en prime-time au journal de Canal Algérie.

« On ne lâche rien », c’est son crédo et le titre d’un livre qu’il a écrit avec Fatiha Tahri. Sur leur profil, on peut voir une vidéo qui exprime toute leur audace. Ayant réussi à se faire inviter à l’Élysée en présence du président français, ils ont pu se faufiler jusqu’à arriver à Emmanuel Macron et lui arracher la promesse d’une rencontre.

Un peu comme le peuple algérien. « Un peuple d’aventuriers qui n’a pas froid aux yeux », comme il le décrit. « Rien n’est impossible, c’est pourquoi la devise du pays est : Makach mouchkil, il n’y a pas de problème, que des solutions », écrit le jeune Raibed, émerveillé de voir « autant de sourires » et cette « solidarité unique qui te fait sentir chez toi » en Algérie, un pays qui « est en train de se développer de façon magique. »

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