Depuis la réunion gouvernement-walis, il y a tout juste un mois, les responsables de l’exécutif au niveau des wilayas sont à l’offensive sur le terrain.

Les coups de gueule des walis lors de leurs différentes sorties sur le terrain se multiplient et sont devenus fréquents. Souvent tout se passe devant les caméras.

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En visite d’inspection sur le terrain, le wali d’Oran, Said Sayoud, a piqué une vive colère en raison du retard accusé dans les travaux de réalisation de différentes structures de santé de la deuxième plus grande ville d’Algérie.

« Je le dis et je le répète. Il faut absolument finir les travaux. Nous sommes venus ici avec l’ancien ministre de la santé et vous nous aviez indiqué que l’hôpital serait fonctionnel avant les Jeux méditerranées. Je le dis en toute sincérité, vous nous avez trahis », a-t-il lancé à l’attention de l’entrepreneur en charge des travaux de réalisation de certaines de ces structures et des responsables des structures de santé en question.

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Appelant « chacun à assumer sa responsabilité », le wali d’Oran a ajouté: « La catastrophe est que ces hôpitaux ont été confiés à un seul entrepreneur ». « Les hôpitaux sont devenus otages entre les mains d’une seule personne », a-t-il déploré.

« Cette situation est inacceptable dans la wilaya d’Oran. Elle ne se reproduira plus jamais tant que je serai responsable », a dit le wali d’Oran.

Le wali de Batna très en colère

Avant de souligner: « Tout ce qui se passe dans les hôpitaux d’Oran (en termes de retard accusé dans les travaux de réalisation et d’aménagement) est catastrophique au sens propre du terme. Je ne suis pas du tout d’accord. Je ne peux pas assumer la responsabilité de ce qui se passe. »

Prenant un exemple concret d’une situation « catastrophique », il a déclaré :  » L’hôpital de la commune d’El Kerma a 60 lits. Des malades atteints du Covid-19 y ont été admis avant même la réception officielle du projet. Aujourd’hui, ils ferment l’hôpital, sans l’avis du wali, sous prétexte que les travaux ne sont pas achevés. Mais quel entrepreneur finira les travaux alors que l’hôpital est fonctionnel depuis plus de deux ans et qu’il a été mis en service sans aucune autorisation ».

Indiquant que des situations similaires avaient été relevées également au niveau de l’hôpital des grands brûlés, de l’hôpital Nedjma et de l’hôpital de Gdyel d’Oran, M. Sayoud a ajouté que « toutes ces choses se produisent sans que je ne sois au courant. Ils ne préviennent pas le wali. Personne ne m’a informé. Chacun doit assumer ses responsabilités. »

Invitant le ministre de la Santé à effectuer une visite d’inspection pour s’enquérir de la situation des hôpitaux d’Oran, le wali a ajouté que « les problèmes dans le secteur de la santé sont nombreux et complexes ». « Nous devons tous travailler pour trouver des solutions », a-t-il dit.

De son côté, le wali de Batna a poussé un autre coup de gueule. Motif de sa colère : les repas froids servis aux élèves dans la cantine d’une école de la wilaya.

S’adressant à un responsable local, il a lancé d’un ton sec : « Débrouillez-vous. C’est interdit (de servir des repas froids) ».

D’un ton menaçant, il a ajouté : » Il faut que les choses changent. Les choses doivent changer à partir de demain. Demain, demain, les choses doivent changer ! «