Peut-on créer son entreprise en Algérie en quelques minutes seulement ? Selma Mouloudj a fait l’expérience et a tout raconté sur LinkedIn.
En Algérie, les plus hautes autorités insistent sur la numérisation, notamment de la sphère économique, et ce n’est pas sans raison. La machine est en marche et commence à défaire certaines administrations des lourdeurs bureaucratiques. L’Agence nationale de l’autoentrepreneur (ANAE) nouvellement créée en est un parfait exemple, à en croire des témoignages de jeunes porteurs de projets.
L’activité de l’autoentrepreneur est réglementée par une loi promulguée en décembre 2022. Au sens de ce texte, l’autoentrepreneur est distingué de l’entrepreneur ou de l’investisseur ordinaire par deux aspects : les activités éligibles à ce statut sont fixées par décret et le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 5 millions de dinars pendant trois exercices consécutifs.
Après la promulgation de deux décrets d’application en 2023, relatifs au fonctionnement de l’ANAE et à la liste des activités éligibles, le dispositif est devenu opérationnel le 20 janvier dernier avec le lancement officiel d’une plateforme en ligne permettant d’effectuer à distance la demande d’obtention de la carte d’autoentrepreneur.
Le ministre des Startups, Yacine Oualid, avait promis une digitalisation totale du processus. La digitalisation est synonyme de délais réduits et d’élimination des tracasseries bureaucratiques et des passe-droits.
Carte d’autoentrepreneur en Algérie : elle a tout réglé en 15 minutes
Les choses semblent bien se passer comme prévu, à en croire certains témoignages. Sur le réseau LinkedIn, Selma Mouloudj, une jeune autoentrepreneure algérienne, n’en revient pas, elle qui a dû constater de visu et entendre plein de choses sur le fonctionnement de l’administration algérienne.
« C’est la première fois que je réussis à régler une formalité administrative en Algérie en seulement 15 minutes, sans aucune bureaucratie », s’émerveille-t-elle.
La jeune femme raconte qu’elle a fait sa demande en ligne et s’est ensuite dirigée vers l’inspection des impôts de son lieu de résidence, à Gué de Constantine (Alger) pour réclamer son certificat d’existence et son NIF (numéro d’identification fiscal).
Sur place, elle a été reçue immédiatement par le responsable qui lui a remis ses documents en un clin d’œil, assure-t-elle. La femme ne cache pas sa « surprise » car, écrit-elle, « d’habitude les démarches sont plus compliquées ». Il s’agit d’une « étape significative » dont l’ « impact est manifeste », ajoute-t-elle.
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