Politique

Une nouvelle association d’anciens élus demande à Bouteflika de briguer un 5e mandat

L’association nationale des élus locaux et nationaux est en voie de constitution pour « appuyer » le programme du président de la république, a confirmé ce samedi le ministre des relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda.

Le lancement a été effectué lors d’un rassemblement à la Safex aux Pins Maritimes en présence des anciens élus de la wilaya d’Alger.

Cette association a été créée pour « participer à la vie sociale et économique et soutenir le programme du Président Bouteflika. », selon un communiqué de la nouvelle structure qui demande au président de se représenter pour un 5ème mandat.

Dans son discours d’ouverture, M. Beda a insisté sur les réalisations du président Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.  «Nous construisons la deuxième plus grande mosquée du monde et le deuxième plus grand aéroport d’Afrique. Il y a également les autoroutes, les nombreux barrages qui ont permis de régler la question de la disponibilité de l’eau », a rappelé M. Beda.

Officiellement, l’association doit combler le vide existant sur la scène politique et associative. Pour les initiateurs du projet, l’idée de départ est de réunir dans une même structure des personnalités nationales qui n’ont plus de mandat électif, ou de responsabilité pour créer un think tank appelé à enrichir le débat, par des propositions.

« Nous voulons mettre en place une force de propositions et pour cela nous faisons appel à toutes les compétences qui peuvent encore beaucoup donner au pays », détaille Mahdjoub Beda.

Cette « force silencieuse » n’a pas pour objectif de se substituer aux formations politiques, mais agit comme une entité « au service de la patrie ».

A quelques mois de la présidentielle 2019, l’association a d’autres objectifs et certaines indiscrétions lui prédise un autre rôle. « Elle mènera la campagne pour le président en 2019. », pense un ancien membre du comité central présent aux Pins Maritimes.

Quoi qu’il en soit, l’idée n’est pas nouvelle. Dans les années 1980, le FLN a tenté de mettre en place une structure identique, mais le projet est resté sans lendemain.

En 2002, une nouvelle tentative a été lancée par les élus de la wilaya d’Alger pour la création de l’association nationale des élus locaux, regroupant plusieurs partis politiques.

L’initiative fut bloquée par le gouvernement. « Le projet a été rejeté par Benflis (alors premier ministre) et son ministre de l’intérieur. Le premier ministre avait peur que l’association devienne à long terme un contre-pouvoir, alors que ce n’était pas son l’objectif », affirme Mohand Rabhi, ancien président de l’APW d’Alger, qui soutient cette nouvelle initiative.

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