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Universités : le gouvernement remplace le français par l’anglais dans les documents officiels

Universités : le gouvernement remplace le français par l’anglais dans les documents officiels

Quelques jours après avoir décrété que le « français ne mène nulle part », le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, est passé à une nouvelle étape. Il a instruit les recteurs des universités de rédiger les en-têtes des documents administratifs et officiels dans les deux langues arabe et anglais. Jusque-là, ces en-têtes étaient rédigés en arabe et en français

« Dans le cadre de la politique d’encouragement et de renforcement de l’usage de la langue anglaise et pour une meilleure visibilité des activités éducatives et scientifiques dans le secteur de l’enseignement supérieur, je vous exhorte d’utiliser les deux langues arabes et anglais dans les en-têtes des documents administratifs et officiels », écrit le ministre dans une instruction datée de dimanche.

Cette décision intervient dans le prolongement de sa récente sortie dans laquelle il justifiait le recours à l’anglais qui devrait remplacer « progressivement », dans les matières scientifiques », la langue française.

Selon lui, ce choix répond aux vœux des étudiants qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l’étranger. Dans un récent sondage auprès des étudiants, mais loin d’être représentatif (un échantillon de 90418 étudiants sur 1,7 million que compte l’université algérienne sans compter les nouveaux cortèges qui vont arriver), le ministère a indiqué que 94% étaient favorables à l’enseignement de l’anglais.

Au-delà du fait que cette décision n’a pas bénéficié d’un large débat au sein de la famille éducative et également de l’élite politique, elle requiert aussi la mobilisation de nombreux moyens dont l’encadrement qui fait défaut.


 

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