Économie

Usine Renault Algérie : bientôt la reprise du montage

Fermée depuis plus d’une année, l’usine de montage de voitures de Renault en Algérie devrait bientôt reprendre son activité. Le gouvernement a autorisé le dédouanement des kits de montage SKD/CKD des véhicules de la marque automobile française, mettant fin à un blocage ayant duré plus d’une année au port d’Arzew, rapporte ce dimanche le quotidien El Watan.

Au total, ce sont 6000 à 7000 véhicules qui pourront être assemblés dans l’usine de Renault Algérie située à Oued Tlelat, dans la wilaya d’Oran. Ces kits CKD/SKD avaient été importés hors quota en 2020 suite à une autorisation du « ministère de l’Industrie de l’époque », indique El Watan. Le montage pourrait débuter à partir de la mi-avril.

Ces kits étaient cependant bloqués depuis plus d’une année au port après que le désormais ex-ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, ait exigé le paiement des taxes et droits de douane pour le dédouanement de ces kits suite à la suppression du régime référentiel des importations.

Nouvelles conditions

Cette opération de dédouanement « ne constitue nullement un retour au montage automobile, qui ne bénéficie plus d’avantages fiscaux, comme cela était le cas dans l’ancien cahier des charges », selon la même source.

Pour les usines de montage, la nouvelle réglementation, promulguée en août dernier, exige un niveau minimum d’intégration de 30 % au démarrage et de 50 % au bout de cinq ans, et la fabrication de la carrosserie en Algérie, ce qui n’arrange pas les constructeurs automobiles.

| Lire aussi : Industrie automobile : ce que prévoit la nouvelle réglementation

Le quotidien précise par ailleurs que cette décision de dédouanement intervient à quelques semaines de la visite du Premier ministre français, Jean Castex. Prévue pour le 10 avril prochain, cette visite pourrait inclure un déplacement à l’usine de Renault à Oued Tlelat.

Cette usine est à l’arrêt depuis le 17 janvier 2020, suite à la suspension des importations de kits SKD/CKD et à la suppression du dispositif fiscal avantageux accordé aux usines de montage de voitures en Algérie. Après cette fermeture, Renault Algérie a mis au chômage technique plus de 1000 travailleurs, avant de mettre en place un plan social en raison de l’arrêt prolongé de son activité.

Parallèlement à la suppression de ce dispositif, de nombreux propriétaires d’unités d’assemblages ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison, alors que le gouvernement a décidé de fermer le marché de la distribution des véhicules aux opérateurs étrangers.

 

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