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Véhicules autonomes : la France va autoriser les tests sans conducteur dès 2019

Véhicules autonomes : la France va autoriser les tests sans conducteur dès 2019

La France va autoriser les tests de véhicules autonomes sans conducteur sur l’ensemble de son territoire dès 2019, a annoncé lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, assurant vouloir placer le pays en pointe sur ces technologies.

« Les expérimentations sur routes ouvertes seront possibles sur tout le territoire français jusqu’au niveau 5 d’autonomie, c’est à dire en l’absence de tout conducteur », a déclaré M. Le Maire, en présentant la stratégie du gouvernement sur les véhicules autonomes.

« Il y a une course mondiale sur le nombre de kilomètres parcourus par les véhicules autonomes. La France et ses acteurs industriels ne doivent pas se laisser distancer. Il faut ouvrir toutes les possibilités réglementaires aux industriels qui le souhaitent pour faire les expérimentations nécessaires », a-t-il déclaré, alors que la Chine et les Etats-Unis mènent la course dans ce domaine.

Le ministre a affirmé vouloir faire de la France, patrie des groupes automobiles PSA et Renault notamment, « le pays le plus attractif en Europe pour développer ces transformations technologiques ».

La voiture totalement autonome n’est certes pas pour demain mais les progrès technologiques permettront d’ici deux à trois ans des systèmes semi-autonomes autorisant le conducteur à ne plus regarder la route, dans des situations bien définies.

PSA – deuxième constructeur européen  avec les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall – prévoit de commercialiser autour de 2021-2023 ses premiers modèles permettant au conducteur de quitter la route des yeux. Et Renault table sur la commercialisation de 15 voitures semi-autonomes d’ici 2022.

D’autres acteurs français, des start-ups comme Navya, ou des équipementiers comme Valeo ou Faurecia, sont également fortement impliqués dans ces innovations.

De nombreux tests de véhicules autonomes sont déjà menés sur les routes françaises, grâce à des autorisations ponctuelles sur certains tronçons, mais la législation impose pour l’instant la présence d’un opérateur à bord.

Les nouvelles expérimentations figureront parmi les mesures de la loi « Pacte » (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui devrait être votée « avant la fin de l’année 2018 pour que toutes les dispositions soient opérationnelles dès 2019 », a précisé M. Le Maire.

Le texte précisera notamment « le régime de responsabilité pénale et civile applicable aux expérimentations », a-t-il souligné. Ce sont les titulaires des autorisations qui seront responsables en cas d’infraction au code de la route ou d’accident, lorsque le véhicule circule en mode autonome ».

M. Le Maire a aussi promis un « soutien à l’effort de recherche et développement » des entreprises du secteur.

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