La Russie ne renonce pas à exporter son blé vers l’Algérie. Selon l’agence Sputnik qui a rapporté ce dimanche qu’un « lot d’essai » de blé russe sera envoyé à l’Algérie au premier trimestre de l’année 2019.
Le lot consiste en deux conteneurs de 40 tonnes de céréales au total et il sera expédié en Algérie comme tentative de convaincre les autorités algériennes de la qualité des céréales russes.
« En Algérie, des limitations sur les grains punaisés des céréales sont en vigueur. On discute actuellement de l’envoi d’un lot d’essai légèrement punaisé, ils pourront vérifier que cela n’influencera pas les caractéristiques des céréales », a déclaré Sergueï Dankvert, chef du Rosselkhoznadzor, la direction de surveillance du ministère russe de l’Agriculture, cité par Sputnik.
« Nous avons un accord, le lot est prêt. Il s’agit de deux conteneurs de 40 tonnes de céréales au total », a également indiqué le responsable russe.
Cet essai de blé russe « légèrement punaisé » sera crucial pour le développement que donnera l’Algérie à ce projet qui lui permettra d’acheter du blé à un prix inférieur à celui au blé français, qui représente l’essentiel des importations algériennes de ce produit de large consommation.
L’Algérie ne ferme pas donc les portes au blé russe, tout comme la Russie qui ne renonce pas au marché algérien des céréales, l’un des plus importations au monde.
Fin septembre, Mohamed Belabdi, directeur de l’OAIC, avait affirmé que l’Algérie était « grandement intéressée par l’importation de blé russe », ce qui a affolé les exportateurs français.
L’inquiétude des producteurs et exportateurs français et la menace russe sur le quasi-monopole français sur les importations algériennes de blé sont bien réelles.
Le quotidien français Le Monde a rapporté, le 11 octobre, que le secrétaire d’État français au Commerce, Jean-Bpatiste Lemoyne, se rendra en Algérie au premier trimestre de 2019, pour discuter des livraisons de blé.
En attendant, l’Algérie a acheté, le mercredi 28 octobre, 600 000 tonnes de blé meunier, d’origine française ou argentine, selon les sites spécialisés Agricensus et Terre-net.
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