Pour rendre hommage aux victimes du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, d’anciennes stars du football algérien ont rechaussé leurs crampons à l’occasion d’un match de gala, organisé par un collectif associatif de la ville de Nanterre dans la région parisienne.

Djamel Tlemçani, Mustapha Dahleb, Nourredine Korichi, Abdelghani Djadaoui, Noureddine Neggazi, tous ont répondu présents à l’appel.

Pour Noureddine Kourichi, ancien défenseur central de l’équipe nationale,  il est important « que l’histoire n’oublie pas les enfants partis à cette date-là ».  Pour lui, ce match est « l’occasion de célébrer, et rendre hommage à ceux qui sont partis ».  « C’est pourquoi nous sommes là chaque année », a-t-il dit.

Ancienne gloire du football algérien et du Paris Saint-Germain, Mustapha Dahleb, estime quant à lui qu’il « reste encore beaucoup à faire pour qu’il y’ait une vraie reconnaissance de ce qui s’est passé ».

L’hommage rendu par les anciennes gloires du football algérien a été salué lundi par le président Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’Etat en a profité pour rendre hommage aux anciens joueurs de l’équipe nationale.

Les anciens joueurs derrière Belmadi

« Je tiens à rendre hommage à toutes les anciennes stars de notre sélection nationale qui portent toujours dans leur cœur le poids des épreuves historiques du pays. Le match de gala organisé à Nanterre (France) par le mouvement associatif du 17 octobre 1961 en commémoration de l’anniversaire des massacres était une initiative sportive louable. Je tiens à vous adresser, au nom de tous les Algériens et en mon nom personnel, mes vifs remerciements », a écrit Tebboune sur son compte Twitter.

Ces icônes du football algérien ont par ailleurs un regard bienveillant sur la nouvelle génération, et particulièrement sur le sélectionneur national Djamel Belmadi.

« Chaque année, l’équipe nationale progresse grâce à Djamel Belmadi. Il a su fédérer une qualité qui est maintenant  propre à la nouvelle génération, qui est la gestion humaine, et qui  fait de cette équipe, un groupe uni », a souligné Noureddine Kourichi. »

« On leur souhaite de continuer sur la voie qu’ils se sont tracée. On attend la coupe du monde », a conclu Mustapha Dahleb, qui fait partie des héros de Gijon, du nom de la ville espagnole, où l’équipe nationale a émerveillé le monde en infligeant une défaite historique à la RFA (2-1), lors du Mondial 1982.